Le bureau exécutif du parti El Wiam réuni, le 15 mars a condamné, dans un communiqué dont une copie est parvenue au Calame, les actes d’harcèlement exercés par l’administration contre le conseil municipal de Rosso et son maire, lesquels actes visant à paralyser le conseil pour l’empêcher de travailler pour le bien être des populations de la commune. Un conseil municipal remporté, on se le rappelle en 2013 par le parti de Boydiel Ould Houmeid,
Pour El Wiam, les actes ainsi posés par la tutelle transgressent « les dispositions légales régissant la gestion municipale, la confiscation des attributions du maire et le blocage des activités du Conseil municipal que les habitants de la commune de Rosso avaient élu à une écrasante majorité.»
Cette situation que dénonce le BE d'El Wiam découle de la « démission de fait » de deux conseillères municipales, transgressant ainsi la loi 032-2012 du 12 avril 2012, modifiant l’Ordonnance 87-289 instituant les communes. Pour le bureau exécutif d’El Wiam, "un militant qui boycotte les réunions du parti et ses activités, qui méprise les instructions de sa hiérarchie, qui s’obstine à bafouer ses orientations, qui transgresse ses textes de base et ses règles de conduite, qui en arrive à assister aux réunions d’un autre parti, est quelqu’un qui démissionne de fait. Le parti n’a fait qu’appliquer les textes réglementaires."
Face à l’urgence, le bureau exécutif du parti condamne et réfute en blocs les griefs de l’administration, exige la cessation de ces agissements. Et pour exprimer sa solidarité et son soutien au conseil municipal et à tous les élus du parti, le bureau exécutif a décidé d’organiser un meeting populaire à Rosso, le 2 avril prochain. Une occasion pour le parti de se prononcer sur cette situation inédite, mais sur d’autres questions de l’heure.
Le bureau exécutif a enfin profité de cette occasion pour réaffirmer son attachement au dialogue et a demandé l’application dans la lettre et l’esprit, les résultats du Dialogue politique de 2011.