5.496.406 électeurs répartis en 12.381 bureaux de vote pour départager le « Oui » et le « Non » dans le cadre d’un référendum constitutionnel organisé ce dimanche 20 mars au Sénégal. Il faut ajouter à cette population électorale interne, un contingent de 204.990 électeurs inscrits dans 647 bureaux à l’étranger. Plus de 12.000.000 de bulletins de votes ont été confectionnés pour cette échéance référendaire.
Au-delà de la froideur des chiffres, la consultation référendaire de ce dimanche déroge avec tous les exercices du même genre dans l’histoire du pays de la « Teranga».
En effet, ce jour vote succède à une campagne électorale émaillée de plusieurs actes de violence. Il revêt ainsi un véritable enjeu partisan entre le président Macky Sall et son opposition.
A l’origine, la décision du chef de l’Etat de se conformer à « l’avis » ou à « la décision » du conseil constitutionnel portant sur l’impossibilité d’appliquer la réduction du mandat du président de la République de 7 à 5 ans à celui en cours.
Une promesse électorale faite entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2012 réduite à néant par des « impératifs constitutionnels » ou des «calculs politiques ».
Le projet de révision constitutionnelle soumis à l’approbation des sénégalais comporte 14 points: « la réduction du mandat du président de la République de 7 à 5 ans, la modernisation du rôle des partis politiques, la participation des candidats indépendants à tous les types d’élections, la promotion de la gouvernance locale et du développement territoriale par la création d’un Haut Conseil des Collectivités Locales, la reconnaissance de nouveaux droits aux citoyens : droit à un environnement saint, sur leur patrimoine foncier et leurs ressources naturelles ».