L’ancien président Ely Ould Mohamed Vall a déclaré que la gêne des Américains était grande vis-à-vis de l’actuel président Mohamed Ould Abdel Aziz. Tout comme l’ensemble des pays africains l’ont aussi été en prenant part à un premier sommet afro américain présidé par un « rebelle militaire ». Selon un communiqué publié par l’ancien chef du CMJD : « La communauté internationale a boycotté clairement l’investiture du rebelle militaire puisque tous les présidents et leaders arabes, européens, américains et asiatiques étaient absents. La présence de quelques présidents africains était timide, malgré que la Mauritanie préside l’Union Africaine. La représentation s’est limitée juste à quelques présidents de pays voisins et amis que de fortes relations historiques et des recoupements d’intérêts obligent quelque soient les conditions à prendre part à la cérémonie d’investiture d’un rebelle militaire ». Le communiqué considère que ce fiasco diplomatique retentissant et ce refus international de cautionner le rapt d’un pays interviennent après une vaste campagne que la diplomatie du pouvoir a entreprise en vue d’une reconnaissance et d’une acceptation internationales après que le peuple mauritanien ait refusé de les lui accorder au cours de toutes les étapes de l’opération électorale dont il se prévaut aujourd’hui pour continuer à prendre en otage le pays. Selon le communiqué : « La communauté internationale a commencé à comprendre la situation plus qu’à n’importe quel autre moment. Une situation dont le peuple mauritanien a honte et vis-à-vis de laquelle il éprouve un sentiment de déchéance et de désespoir après une série d’échecs et d’entêtement qui a conduit à une gestion catastrophique des affaires publiques. La rébellion militaire devient alors une source de gêne et de dérangement aussi bien au plan national qu’international ». L’ancien président El Ould Mohamed Vall a salué la position des présidents qui ont refusé de participer à ce qu’il qualifie d’une réédition du rapt de la Mauritanie par un rebelle militaire. Le président Ely Ould Mohamed Vall s’est réjoui que certains grands pays, notamment la France, l’Allemagne et les Etats Unis d’Amérique aient répondu à l’appel de l’opposition en refusant de participer à l’investiture d’un homme arrivé au pouvoir à travers une rébellion militaire.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».