Une vingtaine d’acteurs des médias africains, issus de plusieurs pays, sont réunis à Dakar dans le cadre d’un atelier de formation sur les techniques d’enquête relatives aux Flux Financiers Illicites (FFI), du lundi 14 au vendredi 18 mars, dans le cadre du «Programme Richesse des Nations ».
Cette rencontre est organisée par la «Fondation Reuters » et financée par « NORAD», l’Agence de Développement de la Norvège.
L’objectif de l’atelier de Dakar est de donner aux journalistes « les outils et la capacité nécessaire aux investigations et à la couverture des faits liés aux Flux Financiers Illicites (FFI) dans une perspective de production de sujets comportant des informations de nature à réveiller l’attention des décideurs et de l’opinion sur les sources de fuite des capitaux de l’Afrique vers le reste du monde, pour susciter et instaurer le débat public relativement à un sujet important dans une perspective de développement des pays d’Afrique », explique Nicholas Phythian, animateur-facilitateur.
Le continent africain perd chaque année plus de 50 milliards de dollars us sous forme de Flux Financiers Illicites (FFI), selon une enquête menée par un panel sous la conduite de l’ancien président sud africain, Thabo MBeki.
Cette enquête a été commanditée par l’Union Africaine (UA) et la Commission Economique pour l’’Afrique (CEA), un organisme des Nations Unies (ONU).
Ce montant annuel de 50 milliards us est supérieur à l’Aide Publique au Développement (APD) consacrée au continent africain pendant la même période.
Cumulées depuis le début des années 1960, les ressources financières de l’Afrique dont les pertes ont été établies par le Panel MBeki, représentent une enveloppe globale de 1000 dollars us, dans un continent qui manque de tout : déficit en infrastructures sanitaires, absence d’accès à l’éducation, eau, électricité, routes……
Les industries extractives en Afrique, dont l’exploitation implique plusieurs multinationales, sont une source importante de Flux Financiers Illicites (FFI). D'où la nécessité de mettre fin à cette hémorragie de capitaux.
Des nombreux domaines où l’anarchie règne en maître à Nouakchott, c’est sans conteste le foncier qui tient le haut du pavé. Tout le monde a encore en mémoire la célèbre « poche 10 », située à la jonction entre Tevragh Zeïna et Teyarett, que l’État rasa il y a quelques années.