Faits divers… Faits divers… Faits divers…

10 March, 2016 - 00:19

Nouveau meurtre à  El Mina

La zone sud-est de Nouakchott est perçue comme zone verte de l’insécurité et du crime. Le taux de la délinquance y est particulièrement élevé à El Mina, Sebkha et Riyad. La jeunesse y est notoirement dépravée. Les salles de vidéo clandestines et des jeux jouent un rôle très négatif à cet égard. Quotidiennement, des bagarres éclatent  autour de la drogue. Ces rixes tournent parfois en drames. A El Mina, les deux premiers mois de l’année se sont soldés, chacun, par un meurtre.

L’autre jour, Boubou Samba, un gros costaud fraîchement libéré de prison, entend régler un compte avec un certain Abdallahi ould Moulaye, au quartier Neteg d’El Mina. Ce dernier craint de se confronter au colosse et fait appel à son frère aîné Ahmed ould Moulaye qui fixe, à Boubou, un rendez-vous tardif dans un coin isolé. La bagarre commence et Ahmed prend le dessus, rouant son adversaire de violents et rapides coups, avant de lui porter une prise au cou pour l’étrangler. Se voyant battu, Boubou sort son poignard et en assène plusieurs coups au ventre de son assaillant, avant de prendre la fuite, abandonnant Ould Moulaye à l’agonie. On découvrira plus tard son cadavre et appelle la police, avant que des agents du commissariat d’El Mina 1  appréhendent Boubou, le matin, à Basra.

 

Une bande de cambrioleurs coffrée 

Au cours du mois de Février, une dizaine de  boutiques appartenant à des vendeuses d’articles de luxe et autres habits de valeur ont été dévalisées. Une enquête est ouverte par le Commissariat Spécial de la Police Judiciaire (CSPJ). Des éléments de la fameuse Brigade de Recherches du Banditisme (BRB) sont chargés du dossier. Divers indices leur permettent de suivre une piste qui aboutit à la traque de deux récidivistes, sortis de prison il y a deux mois. Quelques jours plus tard, le dimanche 5 Mars, vers vingt-et-une heures, une maison du PK 9 de Riyad est cernée puis investie. Deux individus à la mine patibulaire en sortent menottés. On les conduit, aussitôt, vers le siège du commissariat à Las Palmas. La prise est d’importance : Modou Diarra, un des meneurs de la première grande évasion, par tunnel, avec les tueurs sénégalais Amadou Issa Sy et Modou Diop, de la prison civile de Dar Naïm. Il vient juste de purger une peine de 15 ans de prison. Son complice s’appelle Abdou Doumbia, ancien bagnard lui aussi. Ils ont reconnu avoir dévalisé la plupart des boutiques susdites. Selon une source de la police, on attend, avant de les déférer, que toutes leurs victimes se soient présentées.

 

Treize évadés encore dans la nature

Comme nous le notions dans  les colonnes de notre précédente édition, un groupe important des 43 évadés de Dar Naïm n’a pas encore été repris. La semaine passé, c’était quatorze d’entre eux qui échappaient aux filets des forces de l’ordre. Mais, cette semaine, celles-ci en ont appréhendé un. La gendarmerie, la Garde et la police poursuivent leurs intenses recherches.

Rappelons que les plus dangereux des fuyards ; dont les instigateurs : Saïd Sarr, Ely Cheikh, Sidi Mohamed Issawi et Aziz Sidi Mohamed ; ont été repris au cours des deux semaines passées. Des mesures draconiennes ont, notablement, renforcé la sécurité des prisons.

Mosy