Le Mouvement Haratine, dénommé El Hor a donné ce vendredi matin, 4 mars, le coup d’envoi des festivités du 37e anniversaire, par un sit-in devant le siège des Nations Unies à Nouakchott. Durant près d’une heure, les militants et sympathisants du Mouvement ont donné de la voix. Ils brandissaient des banderoles sur lesquelles étaient inscrites les revendications du Mouvement pour l’équité et la justice entre les mauritaniens. Samory Ould Beye, président du Mouvement et ses amis ont dénoncé, ce qu’ils qualifient de «marginalisation et la mise sous embargo des Haratine. » Le Mouvement a réitéré à cette occasion, d’abord, sa « hartanité pleine et entière », avant d’accuser ensuite le pouvoir d’ « avoir vendu la religion musulmane à coup de dollars.» Comme ils ont dénoncé la «persistance des pratiques de l’esclavage » en dépit d’un arsenal juridique important adopté par les pouvoirs publics.
Quelques automobilistes et passants encourageaient les manifestants à renfort de klaxons. Et non loin de là, des voitures de la police manœuvraient comme pour intimider les manifestants.
Signalons que cette manifestation intervient peu après la visite de Banki Moon, secrétaire général des Nations –Unies au siège de la représentation à Nouakchott. Rappelons au passage que Samory Ould Beye, président du Mouvement et secrétaire général de la CLTM avait saisi justement Ban Ki Moom sur « les conditions chaotiques des Harratine, réduits à l’état d’esclaves, privés de tout par le système Beïdane qui régente le pays depuis son indépendance»
Signalons que toujours dans le cadre des festivités de ce 37e anniversaire, El Hor va organiser, le samedi, 5 mars, une soirée culturelle à l’ancienne maison des jeunes de Nouakchott. Une occasion pour réitérer les sens du combat du Mouvement, revisiter son parcours et ses actions, indique Ould Beye.
Créé le 5 mars 1978, par un groupe de 12 membres, le Mouvement El Hor lutte pour l’amélioration et l’épanouissement des esclaves et harratines du pays.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !