Le projet « agir en faveur des femmes fistuleuses de Mauritanie (AF3M) »  organise, depuis ce vendredi matin, 4 mars, à l’hôtel Chinguetti  Palace,  un atelier en faveur des points focaux des régions ciblées. Venus  des  deux Hodhs, de  l’Assaba et  de Nouakchott, les points focaux, relais du projet  dans les différentes régions, seront familiarisés, durant 3 jours, à la problématique des fistuleuses de Mauritanie. Ils écouteront différentes interventions de  spécialistes,  venus des différentes structures  partenaires tels, le MASEF,  les DRASS et autres  secteurs  intéressés,  sur les symptômes de la fistule, ses manifestations et sa prise en charge. Ils  bénéficieront  également des cours  sur les techniques de communication.

Dans son mot d’ouverture, la présidente de l’association pour l’éducation de la santé de la mère et de l’enfant, (AESFE), Halima Mint Ahmed Taleb, après avoir souhaité la bienvenue aux participants, leur a expliqué les attentes du projet  sur le terrain, les responsabilités  qui leur incombent..."Au sortir de ce  présent  atelier, vous disposerez de moyens  à même de vous permettre de  jouer pleinement votre mission", a expliqué Mint Ahmed Taleb. La présente d’AESFE a vivement remercié la banque islamique du développement  qui finance le projet.

Prenant la parole à son tour, le coordinateur du projet, Dr Moctar Ould Moukhaitir  a, pour sa part, expliqué les objectifs du projet, ses ambitions et son approche novatrice dans la lutte en faveur des femmes fistuleuses de Mauritanie. Pour Ould Moukhaitir, les femmes fistuleuses vivent dans une grande marginalisation et le projet  a pour objectif de les sortir de cette situation, grâce à l’appui de la banque Islamique du développement. Ainsi, elles bénéficieront, non seulement d’une prise en charge médicale, mais aussi et  des actions génératrices de revenus leur permettant de vivre dignement.

Officiellement lancé, le mercredi 27 janvier 16, le projet AF3M a pour objectif de sortir les femmes fistuleuses de l’oubli, de les doter de moyens pour se prendre en charge. Il vient appuyer les efforts des pouvoirs publics en matière d’accès à la santé,  signale le coordinateur du projet.

Au lendemain de son lancement,  le projet a effectué, entre le 5 et 27 février,  des  visites  de terrain dans les régions cibles. Au cours de cette descente, les responsables du projet ont pris contact avec les autorités administratives, les services techniques régionaux, les organisations membres de la société civile et les coopératives. C’est au cours justement de ce déplacement que  les points focaux, convoqués pour le présent  atelier ont été  retenus, précise  le coordinateur du projet.