Dans un communiqué rendu public la semaine dernière, la HAPA a pris une décision inique : celle de suspendre une émission phare de la chaîne TV Mourabitoune pendant un mois. Cette sentence intervient après une série de mesures qui portent atteinte aux libertés d’expression et au métier du journalisme. On peut citer entre autres :
- le procès intenté par la SNIM à l'encontre de quatre organes de presse
- le passage à tabac de journalistes, la destruction et la confiscation du matériel des professionnels de l'information.
- le comportement répressif de certaines autorités régionales à l'encontre des journalistes pour les empêcher de faire leur travail correctement. Sans oublier la suspension provisoire, il y a quelques mois par, également, la fameuse HAPA, de l’émission « Sahara Talk » sur la radio privée Sahara média.
Il est curieux de constater que la HAPA n'intervient que pour "réprimer", mais jamais pour défendre la liberté d’expression et lutter pour la diversité de l'information dans notre pays. Nul besoin de rappeler que le rôle de cette "fameuse structure " est de contribuer à l’élargissement, à l’équité, et au pluralisme de l'information.
Or, au lieu de se battre pour l'égal accès à l'information, cette structure est devenue "une massue" utilisée pour réprimer les professionnels du métier de l’information et protéger le pouvoir.
C'est pourquoi nous appelons à revoir, encore une fois, le rôle, le fonctionnement, la composition de cette instance qui est pratiquement devenue un instrument aux mains du prince.
Enfin, nous lançons un appel pressant à toutes les structures professionnelles des journalistes pour une unité d'action contre ces menées qui visent à restreindre les libertés et à faire face aux menaces sur les libertés d'expression et sur la profession
L’Éveil hebdo et Le Calame
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !