Le forum national pour la démocratie et l’unité, principal pôle de l’opposition démocratique en Mauritanie a organisé, ce  samedi, après midi, son  troisième meeting à  Nouakchott, dans le grand bourg de Sebkha, près du cinéma Saada. Ce fut l’occasion pour les responsables de l’opposition réunis  dans ce forum de brocarder le pouvoir et de charger davantage la barque.

  Les différents orateurs,  dont le président du forum,  Me Bouhoubeyni,  ont tous  dénoncé  la restriction des libertés avec des rafles  intempestives et sélectives dans les quartiers  populaires comme Sebkha et El Mina où les populations  sont privées, par les forces de l’ordre,  de liberté d’aller et de venir, de s’installer la nuit  devant l’espace vital de leur domicile la nuit, un dialogue politique avec le pouvoir qui peine à prendre à cause de la mauvaise volonté du gouvernement, les conditions de vie devenues insoutenables  avec  la flambée effrénée  des prix des produits de première nécessité, le refus du pouvoir de baisser le prix du gas-oil  alors que chez nos voisins, le Mali, par exemple, enregistre sa troisième baisse. Où est passé le président des pauvres? s’est  demandé  Dr Kane Hamidou Baba, président du MPR pour qui  l’écrasante majorité des  mauritaniens a faim, a soif,  ne peut envoyer ses  enfants à l’école,  ne peut se soigner,  ne  peut trouver du travail  pour survivre…  Les  orateurs  ont également dénoncé  une  unité nationale mise en mal  par,  entre autres,  un état civil  de faciès,  l’expropriation  des terres de la vallée du fleuve Sénégal  au détriment  des autochtones et au profit des investisseurs étrangers, des écoles de prestige  réservées à certains, la mafia qui sévit dans le secteur de la pêche  et appauvrit les pêcheurs, surtout artisanaux du   marché de poissons de Nouakchott,  les contours peu clairs du dossier du trafic  de drogue. Tous ont crié, à la fin, leur  ras-bol du régime en place. 

En dépit de ses problèmes, tous les intervenant ont indiqué la Mauritanie doit rester unie, que ses populations doivent jouir des mêmes droits.

Face à une situation politique économique et  sociale qu’il juge de « catastrophique », le forum a  réaffirmé son  attachement au dialogue, sa détermination à sortir le pays de la crise dans laquelle il « s’enfonce de jour en jour ».