La cérémonie de prestation de serment du président Mohamed Ould Aziz, réélu le 21 juin dernier, avec près de 82% des voix vient de prendre fin au stade olympique. C’est un président Aziz très détendu, visage radieux qui a prononcé le texte rituel: "Je jure par Allah l’Unique de bien et fidèlement remplir mes fonctions, dans le respect de la Constitution et des lois, de veiller à l'intérêt du Peuple mauritanien, de sauvegarder l’indépendance et la souveraineté du pays, l’unité de la patrie et l’intégrité du territoire national.
Je jure par Allah l’Unique de ne point prendre ni soutenir, directement ou indirectement, une initiative qui pourrait conduire à la révision des dispositions constitutionnelles relatives à la durée du mandat présidentiel et au régime de son renouvellement, prévues aux articles 26 et 28 de la présente Constitution" article 29 de la Constitution (nouveau).
Avant se prêter au cérémonial, le président Aziz, arrivé au stade olympique à 17 heures 42 mn, a fait un tour d’honneur pour saluer le nombreux public venu l’acclamer. Parmi ce public, on notait la présence de cinq présidents dont quatre de la sous-région Macky Sall, IBK, Yaya Jammeh et le président Bissau guinéen, et un de l’Afrique centrale (Idriss Deby).
Dans un discours qu’il a prononcé à cette occasion, le président de la République a brossé ses ambitions pour la Mauritanie. Après s’être félicité des conditions de transparence des dernières élections municipales, législatives et présidentielles, le président investi s’est engagé à consolider les acquis démocratiques, à poursuivre la lutte contre les crimes organisés, contre la gabegie considérée comme priorité N° 1, la construction des infrastructures de santé, éducation, au profit des citoyens mauritaniens. Le président de la République a ensuite indiqué que la Mauritanie entend jouer pleinement son dans la sous région, comme il va réserver, durant les 5 prochaines années, une place importante aux jeunes et aux femmes, aux diplômés chômeurs par la création de milliers d’emplois en leur faveur, à la consolidation de l’unité nationale…
Auparavant, le président du conseil constitutionnel Me Sghair Ould M’Bareck avait, dans son discours, félicité le président de la République pour le choix qu’une majorité de mauritaniens a porté sur lui pour présider les destinées du pays durant les cinq prochaines années. Pour Sghair Ould M’Bareck, les élections sont terminées, il faut se consacrer à l’édification du pays afin de répondre aux nombreuses attentes des citoyens.
Si le public mauritanien s’est mobilisé pour l’évènement, on déplore cependant l’absence des autres collègues du continent mais aussi et surtout du Maghreb. Marzouki de la Tunisie qui a rendu récemment visite à des nombreux présidents africains, Sissi de l’Egypte et le Roi du Maroc se sont fait représenter par des délégations, comme les grands bailleurs de fonds du Golfe.
Si les sierra-Léonais, libérien, Guinéen de Conakry sont occupés par un ennemi commun, le Virus Ebola, on ne comprend pas l’absence du président Issoufou du Niger, du secrétaire général de l’Union africaine, de notre amie la France (au moins de son ministre des affaires étrangères).
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».