L’Afrique de l’Ouest serait-elle le nouvel Eldorado pour les narcotrafiquants ? Les saisies record opérées depuis quelque temps indiquent, de toute évidence, que cette zone est appelée de plus en plus à jouer un rôle grandissant dans le trafic mondial de drogue. Mai 2007, une prise en Mauritanie : 600 kilos de cocaïne avaient été saisis par les autorités à l’aéroport de Nouadhibou. Mais pour importante et spectaculaire qu’elle soit, cette saisie paraît presque banale comparée à celles opérées, il y a quelques années, dans d’autres pays de la sous-région. En effet, le 21 février 2006, trois tonnes de cocaïne (vous avez bien lu !) étaient retrouvées à bord d’un bateau de pêche au large du Cap-Vert. Une semaine plus tard, c’est au tour du Sénégal d’enter dans les annales du trafic de drogue : à 1.300 km au large de Dakar, les Français mettaient la main sur une tonne et demie de coke, découverte à bord du Master Endeavour, un navire en provenance d’Amérique du Sud. Deux autres pays ouest-africains, la Guinée-Bissau et le Cap-Vert, sont devenus aussi des destinations très prisées des narcotrafiquants. La ville portuaire de Nouadhibou après le démantèlement de nombreux réseaux de trafic de produits prohibés, une prise de taille défrayait la chronique, le jeudi 2 avril 2008, les services des Douane de la Capitale Economique ont réussi une saisie de 53 kg de cocaïne et une tonne et demie de résine de cannabis. Onze personnes font partie d’un groupe d’individus arrêtés ou recherchés après la saisie, le 30 janvier 2016, d’une importante quantité de drogue sur le littoral mauritanien. Ce n’est assurément pas un hasard si ces Etats accèdent subitement au statut peu enviable de plaque tournante du trafic de drogue très appréciée par les grands cartels.
AHMED BEZEID OULD BEYROUCK
Chroniqueur Politique