Le secteur de la pêche considéré comme le moteur de l’économie nationale (recettes d’exportations, emplois) connait une crise sans précédant, elle a atteint son paroxysme du fait des politiques marquées par l’improvisation et l’amateurisme de l’administration de Ould Abdel Aziz.
La nouvelle politique de pêche qui astreint sans cesse les promoteurs nationaux à plus d’impôts et de taxes en est la preuve. Le fait de ne pas impliquer ces opérateurs et particulièrement ceux de la pêche artisanale dans la mise en œuvre de la politique des quotas et la fixation des barèmes et des paiements de redevances pour l’accès à la ressource en est une autre, ce qui n’a pas manqué de susciter à juste titre un mécontentement général au sein de cette corporation.
Malgré le tableau peu reluisant que reflète ce secteur , les laudateurs de Ould Abdel Aziz essaient de redorer son blason à travers la tenue d’une conférence sur la transparence en matière de pêche alors qu’en Mauritanie le secteur de la pêche continue d’être gangrenée par la gabegie et le clientélisme ,comme l’atteste l’exploitation par un proche de Ould Abdel Aziz d’un gigantesque navire collecteur de pêche doté d’une flottille de senneurs pour son ravitaillement en haute mer sans aucun contrôle ainsi que l’introduction à plusieurs reprises de bateaux-poubelles géants chassés de toutes les mers du monde, tels que le Lafayette et l’Annelies Ilena (ex Atlantic Dawn) , ce qui constitue encore une preuve supplémentaire du laisser aller qui sévit au sein de ce secteur.
La fameuse société chinoise Poly Hondong qui avait soulevé un tollé général et qui est toujours source de polémique, jouit de toutes les facilités : elle enfreint la loi, bénéficie de passe-droit de la part du pouvoir, procède au pillage des ressources halieutiques sans payer de taxes, est exemptée de tout impôts et n’est guère soumise à la politique des quotas, en somme une sociéte hors –la-loi. Quant aux promoteurs nationaux, ils sont soumis aux quotas et tenus à l’obligation de payer une taxe à l’exportation de 15%.
Pour ce qui est des licences de pêche et des autorisations pour la farine de poissons, ils sont du ressort exclusif du général Ould Abdel Aziz qu’ il a su ériger en source d’enrichissement de ses proches ( le prix de ces autorisations a atteint environ un million de dollars du fait de la speculation sur le marché) et a par conséquent permis la naissance d’une classe nouvelle dans le secteur de la pêche au mépris de la justice, de l’équité et de l’égalité des citoyens.
L’exploitation des ces usines qui ne respectent aucune norme a des effets néfastes sur l’environnement et des retombées négatives sur la santé publique.
La mise sur pied des sociétés mixtes est souvent faite dans l’opacité totale comme l’atteste d’ailleurs la toute nouvelle société constituée d’une part par la SMCP et de privés mauritaniens et Emiratis d’autre part, qui est l’exemple-type des montages scabreux caractérisant le système de Ould Abdel Aziz.
Face à cette situation qui met à nu les slogans mensongers scandés par le régime en place, la fédération du RFD de Nouadhibou,
- condamne vivement le recours aux pratiques récurrentes et mensongères du pouvoir visant à induire en erreur l’opinion nationale et internationale,
- et invite les participants à cette comédie de ne donner aucun crédit à la propagande fallacieuse du pouvoir quant à une quelconque transparence dans le secteur de la pêche en Mauritanie.
Nouadhibou, le 05 février 2016
La Fédération