Cultivateurs, éleveurs de l’est et sud du pays commencent à s’inquiéter sérieusement du retard observé dans le démarrage de l’hivernage 2014. Et pour cause, les pluies commençaient généralement juin pour l’Est et en juillet, pour une grande partie du sud, Guidimakha, le Brakna, le Gorgol et le Trarza. Or pour cette année, les pluies ou le peu qu’il y a eu n’ont pas été au rendez-vous à la date espérée. Même le front intertropical est devenu très capricieux dans ses montées. Le déficit est donc général et équitablement réparti sur le plan spatio-temporel. D’où l’inquiétude observée dans l’ensemble du territoire national. L’hivernage 2014 risque d’être trop court. Les cultivateurs et éleveurs n’arrêtent pas de scruter le ciel pour dénicher les nuages précurseurs de la manne céleste. Les premiers ayant fini de labourer et sarcler depuis bien longtemps. Parce que le retard du démarrage de l’hivernage affecte fortement, non seulement les greniers mais aussi le reste du parc animalier resté au pays. Le reste étant parti paitre au Mali et au Sénégal. Espérons que les précipitations observées entre le 20 et le 30 juillet dans les deux Hodhs, l’Assaba et le Guidimakha annoncent enfin l’installation de l’hivernage.
En Mauritanie où on ne prépare presque jamais sérieusement la campagne agricole (culture sous pluies), le silence des autorités n’étonne pas les agriculteurs et éleveurs traditionnels.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».