Saleck Ould Cheikh, un terroriste sous le coup d’une condamnation à la peine capitale, s’est évadé de la prison de Nouakchott le 31 décembre dernier.
Une cavale de prés de 3 semaines, qui a connu son épilogue mercredi dernier par une arrestation en territoire guinéen dont il venait juste de fouler le sol en provenance de la Guinée Bissau voisine.
Un scénario dont le déroulement est servi à l’opinion nationale et internationale par deux (2) thèses contradictoires du président Alpha Condé, et du porte parole du gouvernement mauritanien, Mohamed Lemine Ould Cheikh.
Sur les antennes de RFI, le leader guinéen a annoncé : « nous avons été informés que le jeune djihadiste qui avait fui la Mauritanie était en Guinée Bissau. Il est entré en territoire guinéen en compagnie d’un autre individu, et tout de suite la gendarmerie s’est mobilisée. Ils ont tiré sur les gendarmes, qui ont cependant réussi à les neutraliser. J’ai aussitôt appelé le président mauritanien. Il a décidé d’envoyer un avion.
Donc nous allons le mettre à la disposition du gouvernement mauritanien ».
Mais pour le porte parole du gouvernement, «ce sont nos policiers qui ont arrêté Saleck Ould Cheikh en Guinée ».
Des propos destinés à la consommation interne. Mais qui manquent singulièrement de tact diplomatique en plus du fait qu’ils n’ont aucune chance de convaincre, dans la mesure ou le territoire guinéen n’est pas sous le contrôle de notre police nationale.
Mais le plus gênant dans l’affaire est qu’ils ne sont pas passés inaperçus, une partie de la presse guinéenne reprochant à nos autorités et aux organes officiels d’avoir minimisé le rôle de Conakry dans l’affaire.
Comme quoi, le porte-parole du gouvernement a intérêt à remuer 1000 fois la langue avant de parler la prochaine fois, pour éviter « une explosion en plein vol » sous la forme d’un limogeage séance tenante.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !