Une mission de la commission de sensibilisation, mise en place, le 11 janvier, à Nouakchott pour faire face à la menace du Charançon rouge, apparu dans l’oued de Tidjikja, il y a quelques semaines a effectué, le weekend passé, une première mission de terrain dans la capitale régionale du Tagant.
Sur place, les membres de la commission ont tenu des réunions avec les autorités administratives, la commission technique d’investigations, dépêchée sur les lieux par le ministère de l’agriculture, les associations oasiennes, et les exploitants, indique l’un des membres de la mission. La commission, qui a pour vocation d’appuyer les structures techniques de l’État a lancé, par la même occasion, une grande campagne de sensibilisation dans la ville. Un grand rassemblement a réuni les paysans et les membres de la commission, une occasion pour mettre en place un réseau et des antennes à charge de relayer la sensibilisation en ville et dans les différentes palmeraies de l’oued, qui s’étend sur 40 Km, en amont et en aval de la ville de Tidjikja. La vigilance est donc de mise dans la capitale régionale où l’inquiétude gagne les exploitants des palmeraies, une fierté de la ville. « Un notable de Tidjikja nous disait un jour dans sa palmeraie où gisaient de nombreuses motopompes en panne qu’un habitant de cette cité, sans palmeraie est presque indigne. Si j’ai investi tant d’argent, ajoute notre notable, c’est pour que pendant la Guetna, ma famille n’aille pas quémander ou acheter dans le marché». Cette fierté se vit particulièrement pendant la guetna, période de cueillette des dattes (juillet- août) et grande occasion pour les natifs de la ville d'y retourner. Le festival des dattes de Tidjikja, initié par l’ancien maire Mohamed Biha a permis, entre 2007 et 2013 de redonner toute son importance à la ville et à ses palmeraies, qualifiées de fondement économique de la ville.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !