Les propriétaires de palmiers dattiers de l’oued de Tidjikja ont créé ce lundi 11 janvier une commission de suivi de la situation créée par l’apparition dans l’oued d’un redoutable microbe ravageur de palmiers. Cet ennemi des palmiers dattiers a été découvert récemment dans une exploitation à Tidjikja. Aussitôt la nouvelle connue, les propriétaires de palmiers de la ville ont sonné l’alerte. Réaction immédiate des pouvoirs publics: Le ministère de l’agriculture a dépêché sur les lieux, une mission de détection. Sur place, elle a tenu une réunion avec les autorités administratives et les producteurs. A Nouakchott où réside l’essentiel des grands exploitants, ce fut un branle-bas de combat. Une réunion fut convoquée à l’hôtel Wissal, le lundi dernier. L’essentiel de grands producteurs résidant à Nouakchott ont répondu à l’appel. L’objectif de la rencontre était de les sensibiliser sur la grave menace que fait peser ce redoutable microbe sur l’oued de Tidjikja, fondement économique de la ville. Les participants ont suivi un exposé sur cet ennemi des palmiers (origine, mode de contamination, ravages causées..) que différents pays mieux outillés que la Mauritanie n'arrivent pas éradiquer jusque-là en France et dans certains pays d’Asie, du Moyen-Orient et en Afrique. Et c’est au terme de cet échange de points de vue que les participant ont décidé de la création d ‘une commission de sensibilisation et de suivi ; elle appuiera également la mission dépêchée par le département de l’agriculture dans ses investigations et sensibilisations.
Pour les exploitants de Tidjikja, il faut surtout veiller et vite pour que le microbe soit rapidement circonscrit et détruit dans la zone infestée ( El Wasta) parce qu’il dispose d’une capacité redoutable de propagation rapide. C’est dans ce cadre qu’il a été demandé aux paysans d’arrêter tout arrachage et déplacement de rejets entre différentes concessions. La commission d’appui va se déporter à Tidjikja pendant ce weekend. Elle rejoint sur place la mission du ministère de l’agriculture.
Le charançon rouge sévit en Asie, au Moyen Orient, en Europe et en Afrique. La plante attaquée meurt au bout 2 à 5 ans. Les larves dévorent les jeunes palmiers avant d’affecter les cœurs et d’y creuser des galeries. On recourt aux moyens organiques et chimiques contre ce tueur de palmier.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !