Depuis que le salafiste Saleck Ould Cheikh s’est évadé de la prison civile de Nouakchott, c’est le branle-bas de combat dans la citadelle du silence. L’enquête n’a toujours pas déterminé comment ce dangereux prisonnier, habillé en burqa, a pu sortir tranquillement de prison à la nuit tombée alors que les visites sont interdites au-delà de 16 heures. Le lieutenant de garde ce soir là a été mis aux arrêts en attendant de trouver le ou les complices qui ont permis à Saleck de s’échapper.
Pour l’heure, les autorités pénitentiaires ont décidé de donner un tour de vis. Désormais, le président d’IRA et son adjoint, Biram et Brahim, qui recevaient leurs visites à l’intérieur de la cour où ils sont emprisonnés, devront faire comme tout le monde, en recevant leurs visiteurs dans le hall destiné à cet effet. En réaction à cette décision, qu’ils qualifient d’arbitraire, les deux célèbres prisonniers ne veulent plus recevoir de visites tant que cette mesure n’est pas levée.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !