Faits divers… Faits divers… Faits divers…

24 December, 2015 - 01:59

Les présumés meurtriers de Toujounine écroués 

Comme nous l’avons déjà annoncé dans les colonnes de nos éditions précédentes, un homme avait été découvert mort et ligoté au quartier Sbeikha de Toujounine la semaine passée. L’horrible crime, qui avait eu lieu au marché de la capitale, avait détourné l’attention de l’opinion. L’enquête menée sur ce meurtre a été presque suspendue au profit de celle du meurtre de Mint Abdelmagid.

Au début, les enquêteurs ont arrêté les dernières personnes en contact avec le défunt. Son ami, qui avait pris un thé avec lui la veille avant de voyager le matin vers Aleg, ignorant son sort, a été ramené sous bonne escorte pour être gardé à vue et interrogé. Cette enquête n’a rien donné dans cette direction. Tous les gardé à vue ont fini par être relâchés.

On fait alors appel aux éléments de la brigade spéciale  de recherches et du banditisme, la fameuse BRB. Juste après avoir coffré Dahi ould Warwi  le meurtrier de Khaddouj, ils sont descendus sur le terrain pour mener les premières investigations à Toujounine. Une piste les conduit vers un repère de malfaiteurs. Dans cet abri de voyous, ils mettent la main sur un grand récidiviste appelé M’hadi « Mellah ».  Celui-ci  était recherché pour crime. Il avait poignardé un homme le blessant grièvement et  un mandat d’arrêt a été émis contre lui. Ce repris de justice a nié avoir un lien quelconque avec ce meurtre mais il déclare aux enquêteurs  qu’un groupe de bandits, qui vient sûrement de réussir un grand coup, se trouve dans une chambre de Tarhil. Les policiers cernent le lieu puis l’investissent. Ils arrêtent trois délinquants connus. Isselmou ould Abeid, son frère Sidi Mohamed et Salek ould Inalla. Embarqués au commissariat et interrogés, ils  avouent  avoir ligoté, étranglé et tué le gardien des épiceries situées au PK 8 de Toujounine. Leur  complice Mohamed ould Bennan, qui a eu la part du lion du butin, est, lui, dans la nature. Les éléments de la BRB finissent par lui tendre un piège qui a bien fonctionné. Il sera coffré à son tour deux jours plus tard. Après la reconstitution du meurtre et la clôture de  l’enquête, les quatre bandits ont été déférés et écroués.

 

La bande d’El vellouja sous les verrous   

Le quartier  El vellouja situé entre Mellah, Ten soueillim et Arafat  a connu une période d’insécurité au cours des semaines passées. Tout le monde avait peur et personne n’osait s’aventurer loin, une fois la nuit tombée. Une bande de malfaiteurs sévissait sans crainte dans ce quartier, jadis paisible. Des dizaines de commerces et domiciles ont étés pillé par ces bandits sans scrupules. Des dizaines de jeunes hommes, filles et femmes  ont  été braqués et agressés.

Cette bande, qui comprend une femme, utilisait la drogue abusivement avant d’opérer. Elle avait de nombreux repères dans la zone. L’une de leurs dernières victimes a été un pompiste qu’ils ont attaqué la semaine dernière. Vers huit heures du matin, ils sont descendus sur une station service. Seul, un pompiste était sur place. Ils l’ont battu à mort avant de l’abandonner baignant dans le sang. Des passants avaient assisté ahuris à la scène croyant qu’il s’agit d’une bagarre. Ces témoins n’ont su de quoi il s’agit qu’après le retrait des bandits. Leur témoignage quand même  a été important pour l’enquête. Les éléments de recherche du commissariat de police d’Arafat 2  ont passé quelques jours d’investigation avant de mettre la main sur cette dangereuse  bande. Une véritable caverne d’Ali Baba a été découverte chez eux. Ils ont avoué que sous l’effet des stupéfiants, ils ont attaqué la station service croyant que c’était trois heures du matin alors qu’il était déjà huit heures. Cette bande a été déférée et écrouée.

 

Des efforts sécuritaires indispensables 

Face à l’insécurité vécue au niveau de plusieurs quartiers de la ville de Nouakchott  et qui a eu pour conséquence des abominables crimes, les autorités ont décidé enfin d’agir. Plusieurs réunions ont eu lieu dans les hautes sphères des forces de sécurité. D’importantes décisions ont été prises pour assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens. Au niveau de la zone sud et sud-est, qui a toujours été la cible des malfaiteurs, la gendarmerie, la police et la garde rivalisent pour mener de véritables opérations de sécurisation de tous les quartiers qui abritent des  citoyens qui  se considéraient délaissés par l’Etat.

Des patrouillent, des raffles et des rondes sont menées tout au long de la nuit. Tout jeunes homme a l’apparence suspecte est aussitôt embarqué pour être gardé à vue dans un commissariat jusqu’au matin. Tout individu déjà fiché est automatiquement déféré au parquet. Tout véhicule qui circule après deux heures du matin est suspect. Il est garé et ses occupants gardés à vue jusqu’au matin.

Les habitants de certains quartiers, touchés par l’insécurité, nous ont déclaré être heureux  et enchantés par cette campagne qui leur a permis de se sentir en paix. « Maintenant, je peux sortir faire mes courses la nuit et j’ai repris la route de la mosquée à l’aube », déclare Abdallahi  qui loue les efforts des autorités et les exhorte à faire plus pour éradiquer définitivement ce phénomène. En tout cas, les « djenks » se font rares ces nuits-ci et ne sortent plus qu’en boubou et turban des prêcheurs « Douat » sur la tète pour passer inaperçus.

MOSY