Il y a un mot qui revient maintenant toujours beaucoup. Est-ce que cette tournure est « disable » ? Un mot qui ravit la vedette à notre dialogue national. A notre président tout aussi national. A notre opposition moins nationale. A notre majorité. Et, ça, c’est de l’eau. Pour dire que c’est un peu trop beaucoup. C’est un peu dur, comme on dit en Hassanya. Qui soit dit en passant est très très proche de l’Arabe. Ce qui est une preuve supplémentaire pour ceux qui en veulent encore de l’incontestable arabité d’une partie de nous-mêmes. De la grande majorité des Nouz’autres même. Félicitations alors pour la célébration de la journée de la Langue de Sibeweyh’e dont la connotation n’est pas arabe. Le mot, c’est révision. Un mot scolaire. Merci Professeur. Un mot de l’actualité, dirait même Ivan Amar. Est-ce que tu as révisé tes leçons de grammaire, d’orthographe et autre de géographie ou de calcul ? Les compositions approchent, c’est le temps des révisions. Celui qui ne révise pas. AAH ! Par quatre ou tends la main pour une dizaine de coups ou sur la tête ou sur le dos. Réviser, c’est revoir. Autrefois, ce sont les petits qui révisaient. Mais aujourd’hui, ce sont les grands qui révisent. Regardez en Centrafrique, c’est la révision constitutionnelle à plus de 95%. C'est-à-dire que quasiment tout le peuple révise. Ils doivent être de très bons élèves les Centrafricains. Puis le Rwanda. Mais là, c’est carrément un référendum populaire pour réviser la constitution. Résultat, c’est 98,31 des Rwandais qui ont révisé et assimilé leurs leçons sur la révision constitutionnelle. Qu’est ce qu’ils ont plus que nous ? Regardez-les bien. C’est quoi ça. Pourtant pas une goutte d’eau n’a été versée. Nous sommes des Musulmans. Donc, c'est-à-dire que je veux dire que si le peuple, comme a dit le président, que les résistants ont permis au pays de devenir indépendant. Oumoutounsi est un joli nom pour notre nouveau bel aéroport. C’est pas la peine de réviser ce nom. On peut réviser nos leçons. On peut aussi quand les vacances viennent chercher à réviser autre chose. N’importe quoi. Mais y aller doucement. Par des simulations. Des rumeurs. Pour voir comment on va faire pour que les Mauritaniens comprennent que parfois l’intérêt prime sur ce que les autres disent. Effectivement comme commencent à le dire encore d’autres que la constitution c’est juste un texte fondamental certes mais c’est pas le Coran, c’est pas le Hadith, c’est même pas Khlil. La révision : Il y ‘en a et il y en a comme on dit en Hassanya. Par exemple pour être précis, clair et net. Un élève peut réviser l’arithmétique et laisser la géométrie. Il peut réviser l’histoire et pas l’histoire. Complètement exactement justement. C’est pas un entretien général. Si vous connaissez un peu la mécanique. C’est juste qu’il y a jamais deux sans trois. Ça rentre dans le cadre de notre culture et revitalisation de notre patrimoine des valeurs. Le thé. Quel est le Mauritanien qui ne boit pas le thé ? Imaginez que vous venez chez une famille qui vous fait un thé à deux verres. Mais, c’est pas sérieux. C’est pas gentil. C’est une atteinte à notre patrimoine des valeurs. Le thé, c’est trois verres. Il ya toujours un troisième. Un dernier. Et chez nous le dernier est le plus aimé. Après deux, c’est trois. Paul Kagamé a révisé. Il est encore là jusqu’en 2034. Chapeau. On entend souvent ne tuez pas. Ne volez pas. Ne trichez pas. Ne corrompez pas. Ne violez pas. Ne fraudez pas. Parfois même ne fumez pas. Ne buvez pas. N’exagérez pas. Ne bavardez pas. Ne demandez pas. Ne tirez pas. Ne dansez pas. Ne vous connectez pas. Ne mélangez pas. Ne marchez pas. Ne manifestez pas. Ne dénoncez pas. Mais ne révisez pas. Jamais entendu cela. Alors vous serez dernier de la classe et « parquater » par votre maître. Révisez modérément. Sans abus ni exagération. Révisez « Yarhamoukoumoullah ». Parfois ça marche. Parfois ça casse. C’est le mot de l’actualité, la révision. Scolaire ou constitutionnelle. Prenez l’un, laissez l’autre, comme disait quelqu’un. Salut.
Sneiba