Les anciens travailleurs de la poste, victimes des expulsions et déportations de 1989, devraient bientôt voir le bout du tunnel.
Au nombre total de 54 ex agents de la défunte OPT, ces individus, vivant encore dans leur chair les conséquences des troubles ethniques entre la Mauritanie et le Sénégal, enregistrés à partir d’avril 1989, vont bientôt bénéficier du règlement de leurs droits.
Après une série de manifestations (notamment des sit-in devant la présidence) et plusieurs démarches entre le ministère des finances, la MAURITEL (opérateur historique des télécommunications) et la MAURIPOST ( les deux entreprises nées de l’éclatement de l’ancien service public de la poste), ces agents ont décroché le feu vert de l’Etat (un accord du ministère des finances). Ainsi, ils vont percevoir un montant total de 54 millions d’ouguiyas.
Chacun devrait toucher environ un million d’ouguiyas.
Par décision prise en conseil des ministres le 15 octobre 2009, rappelle-t-on, le gouvernement mauritanien a décidé de procéder à un recensement des fonctionnaires et agents de l’Etat victimes des événements de 1989 en vue du règlement de ce dossier.
Un total d’un millier de fonctionnaires et agents de l’Etat (parmi lesquels184 policiers) devaient bénéficier d’une régularisation d’un coût global de 713 millions d’ouguiyas.