A quelques minutes de la fermeture des banques et surtout à la veille du week end, les usagers des banques se bousculent pour empocher, qui son salaire, qui une avance sur salaire. Les clients n’entendent pas rater le week end pour effectuer leurs achats. Pour éviter cette course avec la montre, l’Etat aurait pu virer les salaires de ses fonctionnaires et agents à temps parce que le positionnement dans les comptes peut accuser des retards.
Les achats ont démarré depuis quelques jours. Déjà, au marché de la capitale, les citoyens se bousculent pour se procurer tout ce qui concerne les habits, chaussures et autres parures pour femmes. Un tour au marché de la capitale ce matin permet de constater l’ambiance et les bousculades dans les allées intérieures mais aussi tout autour du grand marché.
En dépit de l’abondance des produits, tout est très cher. Les plus petits articles se négocient à quelques milliers d'Ouguiya. Et avec les charges du mois béni du Ramadan, les pères de familles doivent jongler pour s'en tirer, non sans quelques plumes. Un vieil instituteur rencontré dans une boutique d’habits à Afarco se plaignait de la modestie de ses revenus face aux exigences des enfants et de la dame marmite. Que faire alors ? Supporter et grogner comme un dromadaire.
Autour du marché de la capitale, la circulation est presque impossible. Les passagers se disputent le passage avec des voitures garées n’importe comment. Le reste de l’espace est occupé par les vendeurs ambulants ou les boutiquiers qui exposent leurs produits jusque devant leurs commerces. A quelques trois jours avant la fête, les pauvres agents du GGSR sont complètement dépassés par l’incivisme de presque tous les citoyens. La situation va certainement empirer à quelque 48H du jour J.
S’agissant du marché de bétail, les prix n’ont pas fini de flamber depuis le début du Ramadan. Des acheteurs, partis prospecter le marché, racontent que le plus petit mouton se négocie à partir de 30000 UM. Une autre quadrature du cercle pour les chefs de ménages. Bon courage et Bonne fête quand même !
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».