C’est une idée qui ne m’a pas encore effleuré l’esprit. Birame peut sillonner toute la Mauritanie, il n’y trouvera pas un humain asservi. En tout cas, ça ne m’empêche pas de dormir que des opposants qui ne représentent qu’eux-mêmes ne participent pas à un dialogue. Je gouverne avec ma majorité. Une majorité confortable d’ailleurs. L’esclavage n’existe pas dans les pratiques. Je vais dire plus, mêmes les séquelles : ignorance, pauvreté. C’est dans la tête des individus. Le premier groupe s’enrichit du verbe « contraigner ». Il faut des manœuvres militaires (base de Lemreya oblige) pour éviter de conjuguer le verbe se mouvoir à la troisième personne du pluriel au présent simple de l’indicatif. Alors, c’est toujours bon de savoir manœuvrer. Les terroristes n’ont plus là où ils se (mouvoir). Attention, alors : N’ont plus là où se mouvoir. C’est plus simple. C’est plus sûr. C’est plus prudent. Lemreya, c’est le diminutif de Lemraya (miroir hassanisé). Et un miroir, c’est souvent utile puisqu’il nous permet de nous voir en face. Comme on est. Sans complaisance. Sans plus. Ni moins. Interview avec TV5 du mercredi 25 novembre 2015 de Mohamed Ould Abdel Aziz. TV5 soit dit en passant pour ceux qui ne le savent pas, c’est ni la Mauritanienne, ni Chinguit, ni Sahel, ni Dava, ni Al Mourabitoune, ni Al Wataniya. C’est une télévision étrangère. Vive le cinquante cinquième anniversaire de l‘indépendance. Imaginez un peu François Hollande choisir de parler à la TV nationale Mahadra des attentats de Paris quelque part sur une base française à plus de deux ou trois mille kilomètres de l’Elysée. C’est un détail ! Mais, c’est important. L’indépendance, c’est encore ça. Avoir confiance en soi. En l’armée. En la presse. En « au peuple ». Vous savez, les contradictions, c’est quoi. Dire une contradiction, c’est quoi ? C’est dire une chose et son contraire. Un peu comme faire du paradoxe. Non pas forcément cela. J’ai même pas d’exemples à donner. De contradictions. Ok. Quand les ministres, le président. Excusez, je sais que président vient avant ministre. Mais, c’est juste pour faire un peu de contradiction. Les comptables militaires, les généraux. Pas de contradiction. L’argent, c’est avec les premiers pas les seconds. Les députés, les sénateurs, les banquiers, les responsables de l’éducation nationale et autres hommes d’affaires et enseignants envoient leurs enfants dans les établissements privés. Que tous ces responsables soutiennent que l’école publique marche ou est entrain de marcher. C’est une contradiction. Qui est cette petite fille qui tantôt applaudissait aux festivités commémoratives du cinquante cinquième anniversaire à Nouadhibou tantôt jouait au soldat, juste derrière le président ? Qui est cette dame qui filmait ? C’est une contradiction protocolaire. Un chirurgien infantile (je ne sais pas si ça se dit) et un urologue me disaient que chez eux à la santé : A part ce qui ne marche pas, tout marche bien. C’est diplomatique. Contradiction ou Lapalissade ? Au temps de Maouiya, les détracteurs de la politique d’alphabétisation des adultes avançaient qu’au lieu d’éduquer les vieillards, autant parfaire l’éducation des enfants. C’est un peu celui qui n’a rien pu faire ici bas, alors autant déclarer que c’est la fin du monde. Ou comme celui qui vise les oiseaux qui volent au lieu de ceux qui sont sur terre. Je ne savais pas que le président Mohamed Ould Abdel Aziz connaissait si bien les Hadiths du Prophète (Paix et Salut sur lui). Cherchez pourquoi ? Dans son discours à l’occasion de la fête de l’indépendance, il annoncé que l’Etat prendra en charge les soins médicaux de tous les citoyens dont l’âge a dépassé soixante quinze ans (75 ans). J’ai réfléchi pendant toute la soirée pour en trouver au moins un que je connaisse. Ce n’est que vers minuit que je trouve en fin un de sûr et une par défaut. Alors je compris que Mohamed Ould Abdel Aziz a certainement, en prenant cet engagement, pensé au Saint Hadith dans lequel le Prophète (PSL) déclare que les âges de ma communauté sont compris entre 60 et 70 et peu d’eux dépasseront cela. Salut.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».