Les agriculteurs à l’abandon
Le département de l’agriculture a exclu cette année l’Assaba de son programme annuel des barrages, et l’a exclue également de toutes activités et manifestations. Aucune campagne de vulgarisation n’a été organisée dans le but de moderniser cette activité rurale, ou renforcer les compétences des pauvres agriculteurs, ou les encourager.
Ils n’ont bénéficié cette année que d’une poigné d’engrais de mauvaise qualité attesté déjà par les cultivateurs.
Les autorités régionales continuent à faire la sourde oreille face aux réclamations des cultivateurs.
Les pauvres agriculteurs de l’Assaba sont ainsi abandonnés à leurs méthodes traditionnelles et leurs outils artisanaux. On est pourtant au vingt et unième siècle. Mas pas pour tout le monde.
Autorités absentes
Le citoyen à Kiffa est abandonné à lui-même, ne voyant aucun signe d’existence d’un Etat de droit, ni d’une administration de gestion des affaires publiques. C’est l’anarchie totale et le désordre absolu.
Par conséquent, les litiges fonciers s’accumulent en instance dans les parapheurs des Hakem, et des Walis sans être réglés ni arrangés. Ils dégénèrent par la suite en conflits violents causant des dégâts humains et matériels considérables.
L’affaire d’Amreche à Guerou et celle de Bouvekrin auraient pourtant dû être la sonnette d’alarme. Mais il n’en fut rien.
Des services régionaux SDF
La plupart des services régionaux n'a pas de locaux administratifs, leur servant de sièges. Ils sont obligés de louer des maisons privées, souvent vétustes et à la merci des exigences de leurs propriétaires. Des déménagements incessants se font à grande échelle, et les services normalement octroyés aux citoyens se réduisent et avec eux, le respect de la chose publique.
Sont concernés les services suivants :
- Le service régional du MAED
- Le service régional du commerce
- Le service régional de la culture
- Le service régional des affaires islamiques
- Le service régional des impôts
Le même mensonge se répète
Il y a deux ans, des pluies et des vents violents se sont abattus sur la localité de Bellewar (commune d’Aghoratt), entrainant des dégâts matériels importants et la mort d'un petit enfant. Les autorités régionales venues sur les lieux, avec à leur tête, le wali, ont promis de l'aide et l'assistance aux familles sinistrées.
L'année dernière, des inondations ont fait un mort et des dégâts importants dans la même commune. La scène de colère de la nature s'est reproduite il y a quelques mois et même, il y a deux nuits dans un quartier de la ville de Kiffa et dans des localités environnantes, et c'est toujours les mêmes promesses. La déception se fait entendre. Un mensonge entraine surement un autre
Cheikh Ould Ahmed
Cp Assaba