Depuis que l’Agence de développement urbain (ADU) a décidé unilatéralement de rompre le contrat de ramassage et d’enfouissement des ordures qui la liait à la société Pizzorno, Nouakchott est devenu une véritable déchetterie à ciel ouvert. Les rues sont gorgées de détritus et des milliers de tonnes de déchets s’entassent désormais dans des dépôts improvisés comme la route qui va d’Arafat au wharf ou derrière la prison civile de Dar Naim. Cette situation, entrainant odeurs nauséabondes et augmentation exponentielle de mouches et de moustiques, fait courir de sérieux dangers aux populations. Surtout que l’hivernage est à nos portes et une catastrophe écologique n’est désormais plus à écarter. Si une solution radicale et urgente n’est pas trouvée dans les meilleurs délais.
A l’hôpital national par exemple où les ordures n’ont pas été ramassées depuis quelques jours (voir photos), c’est le chaos. Des seringues, des pansements, des aiguilles, et même des morceaux de chair humaine sont exposés à l’air libre, faisant le bonheur de milliards de mouches vecteurs potentiels de microbes et partant de maladies.
La Communauté urbaine, qui essaye avec ses maigres moyens de mener un combat perdu d’avance, devait pourtant commencer par les structures sanitaires. Mais il y a bien longtemps que l’improvisation est devenue la règle dans ce pays.