Presque deux semaines après la mort du député de Bababé, Yonghane Alassane, la guerre de sa succession à l’Assemblée nationale a commencé. Les rumeurs les plus contradictoires commencent à circuler aussi bien à Nouakchott qu’à Bababé. Qui va siéger à la place de l’homme de Séénoboussobé rappelé à Dieu, dans la capitale sénégalaise où il a été transporté d’urgence pour des soins médicaux ? En principe, son suppléant. Mais, à en croire certaines sources, il serait remplacé par le 1er suppléant. Allez comprendre quelque chose. En effet, Bababé compte deux députés et donc deux suppléants, un 1e et un 2e, comme on les appelle. Comme à l’accoutumée, le défunt devrait être remplacé par son suppléant, donc, ici le premier suppléant, Ould Berrou. Une source proche du ministère de l’intérieur nous laisse croire que les textes accréditent cette thèse. Ould Berrou est issu de la communauté Harratine qui aspire à jouer, à l’instar des autres composantes, un rôle politique de premier plan. Dès, lors, on comprend les dessous de ces manœuvres de succession.
L’un des proches du député défunt renseigne que la solution finale est suspendue à la décision du ministère de l’intérieur dont le patron vient de rentrer de voyage à l’étranger.
Autre spéculation, certains proches de la famille endeuillée ont regretté les « lenteurs du dossier d’évacuation du député, reprochant ainsi à la chambre basse du Parlement de n’ « avoir rien fait pour accélérer les procédures d’évacuation vers Dakar ». On a même reproché à l'Assemblée nationale de n'avoir pas envoyé une délégation participer à l'enterrement de leur collègue dans son village. Des accusations balayées du revers de la main par l’un des amis de Yongane. . Pour celui-ci, l’Assemblée nationale est « irréprochable », dans la mesure où elle a dépêché une délégation composée de son 1evice président et de son questeur, munie d’une enveloppe, chez le député, au lendemain de son évacuation à Dakar, sur ses propres frais. La délégation a compati avec la famille, puis elle a ensuite envoyé une délégation de parlementaires des deux chambres chez le défunt à Seeno Boussoobé, département de Bababé, au lendemain de son enterrement pour présenter des condoléances à la famille éplorée.
Si l’évacuation du député a traîné, affirme notre source, c’est à cause de son médecin traitant qui aurait jugé que son état « ne nécessitait pas une évacuation à l’étranger ». Yongane Alassane était-il alors condamné ? C’est la question que se posent certains de ses proches au fait du dossier.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !