Votre millième numéro m’offre l’occasion de vous adresser toutes mes félicitations. Depuis de nombreuses années, votre journal est devenu, si je puis me permettre de m’exprimer ainsi, « une partie de moi – même ». En effet, je commence toujours ma journée de travail du mardi par un rituel immuable : la lecture attentionnée du Calame. Je suis toujours impatient de lire l’éditorial d’Ahmed ould Cheikh. Je n’ai malheureusement pas la chance que connaître ce dernier mais je considère que c’est une des plus belles plumes de notre pays. Honnêtement, je ne lui trouve que deux « égaux » (si je puis m’exprimer ainsi) : Abdoulaye Cire Ba et le regretté Fall Amar. Avec le temps, j’ai appris à apprécier le professionnalisme de votre équipe rédactionnelle : Ahmed ould Cheikh, bien sûr, Sneïba Mohamed, Dalay Lam, Ben Abdallah, Thiam Mamadou… vos rubriques, telle « Autour d’un thé », sont des chefs-d’œuvre. Je regrette seulement de ne pouvoir « mettre un visage sur chacun de vos noms » mais ça viendra, incha Allah.
Dans le secteur qui est le vôtre (la presse en Mauritanie), gangréné par des amateurs, des novices, des adeptes du « copier-coller » et autres peshmergas, vous êtes un des journaux qui font la différence et donnent la « bonne information ». Recoupée et non-diffamatoire, celle-ci est vraiment sans parti pris. La presse, appelée, à juste titre, « le 4ème pouvoir », est un secteur très sensible. Malheureusement, chez nous, c’est devenu le « repaire » de gens qui n’y connaissent absolument rien. Ce qui fait qu’on est « envahi » par des journaux aux titres pompeux mais qui ne sont, en fait, que des journaux-cartables, tout comme les ONG de même nom.
Dans ce contexte, on ne peut que se réjouir de voit un journal comme le vôtre s’efforcer, dans des conditions difficiles, il faut le reconnaître, de nous tenir informés de la marche de notre pays. Des conditions encore aggravées par l’éclosion de la presse électronique et, je suppose, la rareté des « annonces publicitaires ». Mais je ne voudrais pas être trop long. C’est pourquoi je m’arrête ici, en vous renouvelant mes félicitations et vous transmettant mes encouragements.
Sidi L. Traoré
Nouakchott, le 29 Juillet 2015