Le Burkina Faso, la Côté d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad vont bénéficier d’un projet régional d’autonomisation des femmes et de dividende démographique dans le Sahel.
Celui-ci a été lancé lundi à Niamey (Niger) et son exécution s’étale sur une période de 4 ans.
Il est financé par la Banque Mondiale (BM) pour une enveloppe de 205 millions de dollars us, selon une déclaration conjointe publiée par plusieurs institutions.
Ce projet « rencontre dans le cadre d’un partenariat entre la Banque Mondiale (BM), l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OAAS), le Comité Permanent Inter Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS), le Centre d’Etudes et de Recherches sur la Population pour le Développement (CERPOD), avec l’appui technique du Fonds Mondial pour la Population (UNFPA) ».
Il est en conformité avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) et vise « à permettre aux franges bénéficiaires : les femmes et les jeunes filles, d’être autonomes et pouvoir prendre des décisions qui contribueront de façon durable au développement de leur communauté ».
Le nouveau projet est bâti autour de trois (3) volets: « amélioration de la demande en planification familiale et les services de santé maternelle et infantile.
Le développement d’un mécanisme et une capacité sous régionale de mise en place et de sécurisation des produits contraceptifs et de santé maternelle et infantile essentiels parallèlement à la formation d’agents de santé qualifiés tels que les sages femmes.
Et l’aide à l’habilitation des filles et des femmes ».
Le contexte du Sahel est caractérisé « par une forte incidence de la pauvreté, l’insécurité alimentaire et de multiples contraintes qui ont un impact négatif sur la sécurité et le développement. La région est confrontée à diverses formes de fragilité et d’instabilité : conflits (avec la nouvelle du phénomène islamiste terroriste), sécheresse, inondations, vulnérabilité aux crises mondiales (crise financière de 2007/2008) ».
Prés de la moitié de la population du Sahel vit avec moins de 1,25/jour, alors que 11 millions de personnes exposées aux risques de famine et 5 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aigue.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !