Le mouvement abolitionniste dénonce avec fermeté la volonté du pouvoir de vouloir réduire au silence la direction de IRA. "C'est un plan macabre qui a été ourdi par le régime et qui est entrain de s'exécuter", a annoncé le secrétaire aux relations extérieures de IRA, Balla Touré, lors d'une conférence de presse tenue, ce jeudi 22 octobre au siège du FONADH . « En réduisant au silence le symbole de l'organisation, le pouvoir espère décapiter IRA », a-t-il fait savoir.
Devant les militants et sympathisants de IRA et des journalistes, Touré s'est élevé contre « l'attitude particulièrement inhumaine et irresponsable du pouvoir » qui empêche délibérément Biram DAH Abeïd d'avoir un accès à des soins médicaux conformément aux prescriptions des médecins .
Arrêté le 11 novembre , à l'entrée de la capitale du Trarza et condamné à deux ans de prison ferme par la Cour Correctionnelle de Rosso, en compagnie de Brahim Bilal Ramdane, vice-président, transféré à Aleg avant la confirmation de sa condamnation en appel, Biram souffre de plusieurs maux dont des douleurs du côté droit et de la colonne vertébrale. La maladie se propage sur tout son corps, à un rythme soutenu, en l'absence de tout soin, peste son mouvement.
Face aux réprobations et aux campagnes de presse soutenues dénonçant cet état de fait, le pouvoir a dépêché, le lundi soir deux neurologues, à la prison civile d'Aleg. C'est sur insistance de Biram et des deux médecins que le colonel chef de la sécurité de la prison et le peloton de garde quittèrent la petite salle aménagée à cet effet. Néanmoins, la porte est restée entrouverte, selon diverses sources, pour permettre à la sentinelle d'entendre et de voir ce qui s'y déroulait .
Le Pr Cheyakh et Sidi Salem Ould Youma ont estimé que le cas de Biram nécessite une prise en charge appropriée et qu'ils comptent élaborer un rapport médical qui tarde à être remis à la famille du président de IRA.
A en croire IRA, les deux médecins ont jugé important le transfert de Biram vers Nouakchott ou tout autre lieu disposant d'équipements appropriés notamment un scanner pour un meilleur diagnostic. Cette proposition se heurte jusqu'à présent au refus des autorités.
Balla Touré a indiqué, lors de la conférence de presse, que son organisation a décelé une volonté manifeste des autorités de maintenir Biram dans un état de souffrance inhumaine. Dévoilant les propos qu'aurait tenus le procureur de la République d'Aleg, affirmant que : « tant qu'il continuera à être debout, il ne sortira pas de la prison pour des raisons médicales », Balla a appelé les autorités à se ressaisir en procédant à son transfert pour une prise en charge appropriée afin d'endiguer la maladie.
Néanmoins, Balla pense que les autorités ont mis en place un système de torture inhumaine exécuté par le procureur de la République. Balla tient le pouvoir responsable de la situation qui pourrait advenir.
Cette conférence de presse a permis au mouvement de condamner la dernière mise en scène des officines des renseignements qui tentent par tous les artifices de discréditer en diabolisant IRA et ses militants perçus comme des éléments d'un groupe dangereux. Le dernier montage est celui d'une femme violentée sexuellement et tuée. Des initiales de IRA auraient été retrouvées sur son corps. Enfin, IRA réprouve la détention de jeunes activistes ayant dénoncé l'inertie du pouvoir face à l'épidémie de fièvre hémorragique qui sévit dans le pays. Manifestant son soutien et sa solidarité, le mouvement abolitionniste exige leur libération immédiate et sans condition.
Des nombreux domaines où l’anarchie règne en maître à Nouakchott, c’est sans conteste le foncier qui tient le haut du pavé. Tout le monde a encore en mémoire la célèbre « poche 10 », située à la jonction entre Tevragh Zeïna et Teyarett, que l’État rasa il y a quelques années.