Les habitants d’Arafat 4 et les usagers de la route reliant la station Pétrodis à Arafat Mesjid Ennour ont constaté, le retour, depuis quelques jours, de la décharge du principal cimetière de la capitale. Des charretiers venus de tous les coins d’Arafat mais, aussi, nombre d’autres citoyens, à bord de leur voiture, profitent de la tombée de la nuit pour y balancer leurs immondices. Tout y passe : restes de repas, plastiques, déchets végétaux et, surtout, cadavres d’animaux, dégageant une odeur pestilentielle aussi peu respectueuse des vivants que de nos morts. Et, jour après jour que Dieu fait, les ordures s’amoncellent.
Lors de la première apparition de cette décharge, la CUN avait vite pris des mesures, en plaçant un gardien près des lieux, nettoyés, le soir, par les engins de la mairie centrale. Le lieu était redevenu propre et le sommeil de nos morts calmé. Le Calame, qui avait dénoncé la triste situation, s’était, à l’époque, réjoui de l’action publique. Aujourd’hui, les riverains se demandent pourquoi la Communauté urbaine a laissé renaître cette purulence qui les importune en permanence. D’autres décharges prolifèrent ailleurs, remarque-t-on, mais surtout dans les quartiers populaires. La CUN s’essoufflerait-elle à ce point qu’elle en soit réduite à de tels choix sélectifs ?