Le ministère de la santé a décidé de filtrer désormais les entrées dans ses bureaux. Pour accéder aux locaux de ce ministère, les agents de sécurité vous demandent à qui vous rendez visite, d’abord, exigent ensuite de recevoir, par téléphone l’autorisation de l’hôte, sans quoi, vous allez tourner les talons. Le grand portail est rapidement refermé derrière les véhicules des responsables du département. Aucun visiteur ne peut passer par la porte donnant accès au bureau du ministre. « Nous avons reçu des instructions de ne laisser personne passer par cette porte, a dit au reporter du Calame, un agent de sécurité calé sur sa chaise devant la porte. Cette décision a été prise au lendemain de l’intrusion dans le bâtiment de jeunes manifestants venus protester contre la mollesse de la réaction du département face aux épidémies de la dengue et de la vallée du Rift. Des fièvres qui font des ravages dans le pays. Ces manifestants réclamaient des moyens pour faire face à ces fièvres qui ont fait des morts. Il a fallu que la correspondance du ministère fuite dans la presse pour l’ont se rende compte que ces épidémies ont fait des morts alors que le ministre en personne laissait entendre que la situation est maîtrisée, qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter.
Les manifestants ayant réussi à entrer dans les locaux ont gribouillé la voiture officielle du ministre sur laquelle ils ont laissé cet écrit : «pays en hémorragie ».
Suite à cette intrusion, le ministère de la santé a porté plainte et quelques manifestants ont été arrêtés ; ils devraient passer devant le tribunal, le 19 octobre.