Le ministère de l’Education nationale serait-il le peu galant gendre qui n’offre pas de plat à sa belle-famille et empêche les gens de leur en faire ? C’est, en tout cas, tout comme, avec la discutable mesure, tous azimuts, qui ne laisse aucune école privée ouvrir avant l’ouverture officielle des écoles publiques, prévue le 19 courant. Bon, aucune, c’est trop dire, puisque certains établissements privés, comme le Petit centre et établissements assimilés, ne sont pas soumis à la tutelle du MEN. Pourquoi ? Pourtant ! Quel temps ? Celui de casser tes dents. Ndeyssane, Ecole-justice, Ecole-marché, Ecole-six…qui redeviendront, bientôt, des super-marchés, des boutiques de produits de luxe, d’arrivage, de frippes ou des boucheries, vendant de la viande fraîche d’agneau, alignements à n’en plus finir de boutiques : restaurant « L’Islam », réparateur TV et radio, vente de téléphones ou autres réparateur de frigos/congélateurs, papeterie, salles de jeux, Bein-sport ou Canal tout aussi sport…. Enseigner, c’est pas de la blague. C’est nous, le ministère. Une école, c’est pas que trois ou quatre désœuvrés, un homme n’importe comment, un grand garage abandonné sans voiture, un magasin, un corridor en guise de salles de classe et une enseigne mal orthographiée, du style : « ici êcole privet de jour et de nuit pour enseigneman fransai et arabe ». Attendez le coup d’envoi. Pas avant. On ouvre en même temps. On ferme en même temps. Chacun enseigne ce qu’il veut. Avec les hommes et femmes qu’il veut. Les méthodes qu’il veut. Les manuels et programmes qu’il veut. Toi Mamadou et Bineta. Moi syllabaire. Lui Ami et Rémi. Mais 19 Octobre à huit heures, c’est 19 Octobre à huit heures. Pas avant. Pas après. Si la fièvre du Rift continue, école buissonnière continue. C’est comme ça. Justement, à propos de la fièvre du Rift. Même dans l’épreuve, certains font la politique politicienne. Mais, à quelque chose, malheur est bon. Les gens de l’opposition croient que les gens du pouvoir ont la mémoire courte. Hein ! La illa… C’est pas qu’en 2010, 2012 et maintenant qu’il y a eu la fièvre du Rift, avec, seulement, quatre décès par défaut ; huit par excès. Heureusement qu’il y a la bonne mémoire du porte-parole du gouvernement et du ministre de la Santé pour rappeler que la fièvre se déclara en 1987 et en 2003, sans que les autorités ne l’annoncent, puisqu’elles n’avaient pas les moyens de faire face à l’épidémie qui fit, à l’époque, des ravages. La fièvre, ce sont les accumulations du passé. C’est pas le pouvoir actuel. Rift ou Dengue, c’est eux. Les anciens. Pas nous. Ils ont tout accumulé. C’est normal que ça menace de lâcher. C’est lourd, tout ça. Des trous. Partout. Il faut tout combler. Avec quoi ? C’est à vous demander… Pas meilleure solution, pour redresser le système éducatif, que de procéder à la vente des vieilles écoles. Pas meilleure solution, pour promouvoir la santé, que de propager les médicaments contrefaits. La politique des paradoxes. Un médecin disait, l’autre soir sur Al Wataniya, qu’ils n’ont rien contre la fièvre qui sévit. Sauf la prière. Prions pour que tout marche, du point de vue de l’opposition. Pour que rien ne s’arrête, de celui de la majorité. Dialogue de sourds. Y a pourtant des éclaircies. Le nul des Mourabitounes contre le Soudan du Sud. Le 28 Novembre prochain qui sera célébré à Nouadhibou. Le retour des pèlerins nationaux qui présage de l’arrivée, imminente, de la viande de Saoudiya (gnam gnam gnam). La retraite de quelques généraux. La fin du goudron qui relie Seize à Tarhil et le goudron des PK qui mène vers le hakem de Riyad. Y a pas que ça. Bon, Allah, pas finir sans dire un mot du dialogue. Surtout qu’on est en plein dans Octobre. FNDU/CUPAD/Majorité/Aziz. Quatre pôles. La Mauritanie entre quatre on ne sait quoi. Chacun connaît chacun. Le FNDU connaît la CUPAD. La CUPAD connaît la majorité. Aziz connaît tout le monde. Tout le monde connaît Aziz. Personne ne connaît le peuple. Demandez à Ben Ali et à Compaoré. Toujours cette imparable goutte qui fait, un jour, déborder le vase. Salut.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».