Je souhaite présenter, très modestement, mes vives félicitations au Peuple frère du Burkina Faso, à sa classe politique et aux autorités burkinabè pour le rétablissement de la transition démocratique, couronné par le démantèlement du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP).
Véritable « armée dans l’armée », milice surarmée, créée sous les régimes d’exception pour assurer la sécurité (pérennité…) d’un seul homme, prenant en otage tout un peuple et confisquant son avenir, au détriment de l’alternance démocratique au pouvoir, ce type de « régiment » constitue, aujourd’hui, la plus grande entrave à l’émergence d’une réelle démocratie dans les pays africains où il existe, notamment en Mauritanie.
Rien que pour cette raison, il y a lieu de rappeler la justesse de la position du Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU) relative à son attachement aux préalables à tout dialogue politique sérieux et inclusif, présentés dans sa plate-forme adressée au gouvernement, parmi lesquels figure « la normalisation de la situation du BASEP, en intégrant tous ses éléments au niveau de l’armée nationale », ce qui constituerait l’expression d’une réelle volonté de mettre nos forces armées et nos forces de sécurité à l’écart du jeu politique. C’est par ce prélude-là, Ô combien vital, qu’il faut commencer l’œuvre de réconciliation nationale.
A cet égard, il est déplorable de constater que les récentes « rencontres consultatives » et le « dialogue » en cours de préparation sont loin - très loin - de l’objectif recherché…
Nouakchott, le 30 Septembre 2015
Limam Ahmed Ould Mohamedou
Secrétaire Permanent du RFD