Plusieurs ministres du gouvernement de Ould Hademine sont en tournée d’explications, depuis un certain temps à l’intérieur du pays. Des tournées destinées à faire part aux élus, cadres et populations de la nécessite de la tenue d’un « dialogue total et sans conditions » de toutes les composantes politiques du pays.
Ces missions ne sont pas sans poser de problèmes. A Aleg, la ministre déléguée auprès du ministre des affaires étrangères et de la coopération, chargée des affaires maghrébines, africaines et des mauritaniens de l'étrangers, Mme Khadijetou M'barek Fall en a vu des vertes et des pas mûres.
La réunion à laquelle elle avait convié les acteurs de la scène politique locale s’est terminée dans la grande confusion. « Ce fut un échec total », selon un témoin. Des militants de IRA Aleg ont perturbé la rencontre en scandant les noms de son leader Biram Dah Abeid et de son vice-président Brahim Bilal Ramdhane détenus à la prison civile d’Aleg. « Il ne pourrait y avoir de dialogue sans Biram et sans IRA», ont tonné les militants de IRA. Mme Khadijetou M'barek Fall voit alors rouge. Du coup, le gouverneur du Brakna, Abderahmane Ould Mahfoudh Ould Khattry lève dare dare la séance qui venait tout juste de commencer sans que l’envoyée du gouvernement ne prenne la parole.
Passé ce que certains qualifient d’« affront», les autorités locales n’ont pas tardé à réagir avec la nature qui caractérise leurs méthodes. Le président d'IRA Aleg Ahmedou kharshawi et plusieurs militants sont arrêtés manu militari et placés en garde à vue au commissariat de police d’Aleg. Aussitôt, les militants abolitionnistes prennent d`assaut le commissariat pour exiger leur libération. Les autorités finiront par relâcher kharshawi et ses compagnons.
Des nombreux domaines où l’anarchie règne en maître à Nouakchott, c’est sans conteste le foncier qui tient le haut du pavé. Tout le monde a encore en mémoire la célèbre « poche 10 », située à la jonction entre Tevragh Zeïna et Teyarett, que l’État rasa il y a quelques années.