Une mission composée des représentants des ambassades d'Allemagne, d'Espagne, de France et de la Délégation de l'Union européenne a rendu finalement visite le mercredi 16 septembre à Biram Dah Ould Abeid et Brahim Bilal Ramdane à la prison d'Aleg. Durant cette rencontre, les diplomates européens ont fait part aux dirigeants abolitionnistes de la requête qu'ils avaient introduite, depuis le 1er août dernier, auprès du ministère de la Justice pour leur rendre visite. Il a fallu six semaines pour que les autorités accèdent à leur requête. Les diplomates européens ont abordé avec les deux détenus de toutes les questions de l'heure notamment de la sortie du Chef de l'Etat lors d'une conférence de presse estimant que l'UE essaie de faire pression sur la Mauritanie en exigeant la libération du dirigeant de IRA pour l'amener à signer l'accord de pêche. En réponse à l'interrogation de Biram, les représentants des ambassades européens ont qualifié cette déclaration de « gaffe diplomatique ». Ils ont estimé que l'Union Européenne a négocié pendant longtemps avec la Mauritanie sans parvenir à un accord. Face à ces tergiversations, l'UE signera un accord avec le Maroc. C'est suite à cette signature que la Mauritanie a couru derrière elle pour la conclusion de cet accord révisant ses prétentions a la baisse. La Mauritanie acceptera de parapher l'accord pour un montant bien inférieur à celui qu'elle avait auparavant demandé, ont-ils estimé.
Dans son classement annuel qui sert de baromètre à la liberté de presse dans le Monde et publié chaque année le 3 Mai, à la veille de la Journée mondiale de la Presse, Reporters Sans Frontières (RSF) a rétrogradé la Mauritanie de la 33ème place qu’elle occupait l’an dernier à la 50ème. Pourquoi, à votre avis ?