Plusieurs dizaines d’individus ont manifesté devant les bureaux du ministère de la fonction publique et de l’emploi dans le cadre « d’une Initiative Populaire pour la Lutte contre la Violation des Droits des Femmes Haratines employées en Arabie Saoudite » mercredi.
Au cours de ce sit-in, les manifestants ont dit: « stop à l’exploitation des femmes Haratines en Arabie Saoudite ».
Se présentant comme la rescapée d’une véritable odyssée, Mariam Mint Jedna, explique « avoir été séquestrée pendant plusieurs jours dans une pièce de 4 m carrés, avec pour seule nourriture un morceau de pain et un peu d’eau.
Je suis partie avec la promesse d’un salaire, mais une fois sur place on m’a signifié que je ne pourrais toucher celui-ci qu’après 2 années fermes de service. J’ai pu échapper grâce à la mobilisation de mes proches et à l’organisation régulière depuis plusieurs semaines de rassemblements de protestation devant l’ambassade d’Arabie Saoudite à Nouakchott.
Mais de nombreuses mauritaniennes restent encore exploitées et sont victimes d’actes de violence au quotidien là bas ».
Les promoteurs de la nouvelle initiative soutiennent la thèse « d’un trafic de personnes avec une large chaîne de complicités » et exigent une enquête pour en déterminer les responsabilités et poursuivre les présumés auteurs.
Dans son classement annuel qui sert de baromètre à la liberté de presse dans le Monde et publié chaque année le 3 Mai, à la veille de la Journée mondiale de la Presse, Reporters Sans Frontières (RSF) a rétrogradé la Mauritanie de la 33ème place qu’elle occupait l’an dernier à la 50ème. Pourquoi, à votre avis ?