Le fameux arrêté portant cession définitive à sept permissionnaires des terrains dans la zone de Nouakchott, signé le 22 juillet 2015 par le ministre des finances sème de la discorde au niveau de la direction générale du domaine et du patrimoine de l’Etat. Ainsi, le patron de cet établissement public aurait convoqué mercredi 2 septembre 2015 une réunion au cours de laquelle le directeur général cherchait, dit-il, à connaître quel est l’indélicat qui a fait sortir l'arrêté de ses tiroirs. Et comme la mission était quasiment impossible, le directeur décide de faire dégager deux fonctionnaires de sa direction et de les mettre à la disposition d’autres services. Or, normalement, la mesure contenue dans le fameux arrêté ne devrait pas être secrète du point de vue même de la loi pour deux raisons au moins : La première parce que l’article trois de l'arrêté stipule que la direction du domaine et du patrimoine de l’Etat doit le publier dans le journal officiel. La seconde parce que chaque permissionnaire a droit à une copie de l’arrêté et des procès verbaux y afférents. Peut-être que la direction générale du domaine voulait cacher cette énorme contradiction entre elle et son ministre de tutelle qui déclarait il ya quelques semaines devant le parlement qu’il ne procédera à aucune immatriculation foncière de lots qui ne sont pas encore sortis sur le plan. Il s’avère que les zones attribuées en vertu du fameux arrêté ne sont pas encore dans le système que gèrent deux bureaux privés Arcgis et un autre qui a installé le logiciel Tehlil. Une autre histoire tordue au sein de la direction générale du domaine et du patrimoine de l’Etat puisque les travaux que font ces deux bureaux à coup de substantiels contrats peuvent bien être faits dans les normes par des fonctionnaires très compétents du ministère des finances qui ne font depuis plus d’un an que « craquer » leurs doigts.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !