Les habitants de la SOCOGIM PS sont partagés entre la résignation et la colère. Pas plus la visite inopinée d’Ould Abdel Aziz qui avait constaté, de visu, le drame vécu par la population, que la constitution, plus tard, d’un comité interministériel n’ont pu régler un problème pendant depuis 2009. Les autorités « tardent » à régler, de façon rapide et définitive, les problèmes d’insalubrité qui se posent à cette cité construite, voici plus de vingt-neuf ans, sur un terrain dont la viabilité laissait et laisse toujours à désirer. Chaque hivernage relance les souffrances du quartier. En dépit des fermes promesses du chef de l’Etat à régler le problème, rien ne profile encore à l’horizon. A moins que la seule décision qui ait été prise est celle de laisser pourrir la situation, jusqu’à ce que les gens, écœurés, ne partent d’eux-mêmes…
Les nombreuses familles qui font encore de la résistance ont les pieds dans l’eau. Il est vrai qu’elles ne semblent avoir d’autre choix. Ce sont, le plus souvent, des retraités sans possibilité de louer ailleurs, encore moins d’acheter une nouvelle maison, qui composent le lot des résignés. Le système d’évacuation des eaux est plus que défaillant. Seules quelques maisons en bordure des grands axes ont pu bénéficier du pompage. Le problème du désenclavement revient d’autant plus au-devant de la scène que la plupart des rues, surtout les secondaires, sont impraticables. Les rares rotations de camions chargés de sable et de gravier sont loin de résorber les inondations. Et les citernes de l’ONAS (Office National de l’ASsainissement), se plaignent les populations, déverseraient, chaque jour, dans le bassin de la SOCOGIM, des tonnes d’eaux usées ! Cohabitation obligée, donc, avec les relents fétides et les moustiques aux piqures mortelles. Un véritable cocktail qui fait, de la SOCOGIM, un foyer virulent de toutes les maladies hydriques. La dégradation de l’environnement a atteint des proportions démesurées. Les maisons sont toutes menacées d’effondrement, à cause de la très forte salinité du sol.
KAW THIERNO