Beaucoup de familles de fonctionnaires et agents de l’Etat (professeurs, policiers, etc) risquent de se retrouver, du jour au lendemain, dans la rue. En effet, après avoir reçu un ultimatum de la Zone Franche de Nouadhiboupour déguerpir, dans les 48 heures, des maisons qu’ils occupent depuis deux à trois décennies, ces fonctionnaires et agents de l’Etat se posent un tas d’interrogations : pourquoi la ZFN les fait déguerpir, sans leur donner le temps de trouver une solution ?
A-t-elle tellement besoin de l’argent que la vente de ces maisons va générer pour combler le manque de ressources (investissements) sur lesquelles elle a bâti, déraisonnablement, son plan de développement ?
Il est clair cependant que cette mesure risque de créer plus de problèmes qu’elle n’en résout. La ZFN, dont un responsable interrogé par nos soins dit ne pas être au courant, alors que les personnes victimes de cette mesure de déguerpissement disent avoir reçu la visite d’individus se réclamant de cette institution accompagnés par un garde, risque de provoquer le courroux d’une autre catégorie de citoyens, après celles qui ont souffert de ses mesures irréfléchies. Les gens veulent savoir d’abord qui est derrière cette mesure inique, du fait que ni le wali ni le président de la ZFN ne se trouvent présentement dans la ville ?
On se demande même si, avec de tels agissements transformant les espoirs des habitants de voir leur ville changer de visage en désespoirs de tous les jours, la ZFN n’a pas tout simplement perdu sa raison (d’être) : au lieu de permettre aux habitants de tirer profit des potentialités économiques de leur ville, elle est en train de les tuer.
Le commerce avec le voisin Marocain est perturbé, les activités sont soumises à une restriction qui est en contradiction flagrante avec le sens même de zone franche et, pire que tout, des citoyens sont menacés de devenir des SDF (sans domiciles fixes) parce que des hommes d’affaires voraces, en connivence avec des responsables véreux ont décidé de les déloger, au motif que la ville doit changer de visage ! Mais à quel prix ?
Sources : Sidmhamed Ould Mhaymed
Elhourriya