Entre le 7 et le 15 Août 2015, SOS Esclaves a organisé, dans ses bureaux régionaux d’Atar et de Néma, deux sessions de formations au profit de femmes sortantes de l’esclavage et de femmes-mentors, membres des réseaux implantés, depuis un an, dans ces deux villes. Les vingt-deux participantes à chaque atelier ont suivi, pendant trois jours, diverses communications sur les concepts de genre, droits humains et écouté des témoignages émouvants d’anciennes esclaves dont certaines ont passé deux à trois décennies dans l’enfer de l’esclavage et de ses souffrances. Sur la base de ces tranches de vies particulièrement semées d’embûches, les femmes mentors de SOS Esclaves ont échangé, avec les victimes, sur les modalités et les voies les plus opportunes pour s’intégrer à une vie normale de femmes complètement libérées des affres et des incommodités de leur ancien statut d’esclaves sans droits, sans devoirs ni autres occupations que de vaquer, machinalement, aux services de maîtres généralement sans foi, eux, qui leur faisaient subir toutes les souffrances possibles et imaginables violant les plus élémentaires droits de la personne humaine. Etabli sur trois ans, le projet des sortantes de l’esclavage mis en œuvre par SOS Esclaves intervient dans les wilayas de l’Adrar et du Hodh Chargui, pour aider les anciennes esclaves à redevenir des personnes ordinaires et à vivre dignement. Un réseau de soixante membres a déjà été mis sur place. Une dizaine de femmes-mentors ont été formées, pour accompagner ces femmes, en les sensibilisant à leurs droits, leur apportant assistance juridique (plainte, constitution de dossiers judiciaires, obtention de papiers d’état civil), formation sur le tas pour s’intégrer économiquement et socialement. A travers de petites allocations, le projet aide aussi les femmes survivantes à entamer de modestes activités génératrices de revenus, en attendant que les agences et institutions publiques, qui disposent de plus de moyens, leur viennent en aide. Jusqu’aux environs de Novembre 2016, date de la fin du projet, des sessions de formation au profit de ces femmes et de leurs assistantes (les femmes mentors et autres membres du réseau) sont prévues.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !