Cadavre au quartier E-nord
De retour de la prière de soubh, il y a quelques jours, des hommes aperçoivent, à l’aube, au quartier E-nord de Tevragh Zeïna, une masse inerte dans une rue. Ils s’approchent pour se rendre compte qu’il s’agit d’un corps humain : un homme de teint clair, un étranger, semble-t-il, sans vie. Une demi-heure plus tard, la police est sur place et établit un périmètre de sécurité pour restreindre la curiosité de la foule. Le cadavre ne saigne pas et ne porte aucune trace de coups. Les spéculations vont bon train : « Il a été tué par une bande de malfaiteurs qui se sont emparés de son véhicule », lance un jeune homme. « C’est un citoyen français que des bandits ont assassiné pour prendre sa valise pleine de devises », affirme un autre.
Ah ! Voilà le substitut du procureur qui arrive, enfin, en compagnie d’un médecin, pour établir constat ! Puis une équipe de la protection civile se charge d’évacuer le cadavre vers la morgue du CHN. On apprendra, plus tard, que le défunt a été identifié : il s’agit d’un citoyen égyptien, résidant en Mauritanie depuis quelques années. Il habitait tout près du lieu où son cadavre fut découvert. L’enquête a conclu à une mort naturelle.
Une erreur de ligne conduit un jeune homme au violon
Abdallahi Ould Ahmed Miske, un jeune étudiant, passe ses vacances dans sa ville natale de Boutilimit, sans se douter que la paix de celles-ci va se révéler de bien courte durée. Une nuit, vers une heure du matin, il compose, comme chaque soir, le numéro d’un ami, histoire de plaisanter un moment avec lui, en ces longues nuits de Ramadan. Malheureusement, il se trompe d’un chiffre et tombe, donc, sur une autre personne.
« Qui êtes-vous pour me déranger à cette heure ? » Abdallahi sait très bien que son ami ne dort pas. Aussi, lorsqu’il entend cette voix ensommeillée lui répondre, il croit aussitôt, à une blague. Et de l’invectiver d’injures aussi impolies les unes que les autres, avant de raccrocher, en se fendant la poire. Qu’elle n’est donc pas sa surprise, le lendemain, lorsque la police vient l’arrêter. Son interlocuteur, le wali de l’Adrar, Amadou Sow, avait porté plainte et la compagnie GSM n’avait eu aucun mal à dénicher le malotru. A cette heure, les parents du pauvre garçon font des pieds et des mains pour obtenir la libération. Pourrait-il se retrouver à la prison de Rosso, pour une telle broutille ?
Nos sous-doués et le bac
Triste époque. Naguère synonyme de honte et d’humiliation, la triche est, aujourd’hui, considérée comme un acte de bravoure que tout le monde admire et encourage. Auparavant, ceux qui étaient suspectés de triche devenaient la risée de tous les élèves et étaient obligés de se cacher longtemps, morfondus et pleurards. Actuellement, élèves, parents et, même, certains professeurs font tout pour les mettre dans les meilleures conditions de fraude. Les seules connaissances ciblées sont les techniques de triche qui ont beaucoup évolué, avec l’avènement des technologies nouvelles.
Sur les quarante et quelques milles candidats au baccalauréat, plus ceux du BEPC et du concours d’entrée en première année collège, rares ceux qui comptent sur leur seul travail scolaire. Les uns utilisent encore d’archaïques moyens de fraude, comme les livres en micro-format. Les autres, plus nantis, en sont au téléphone portable, I-pad ou autres. Cette année, des dizaines de téléphones dotés de solutions en bonne et due forme ont été saisis dans plusieurs centres d’examen. Et à l’heure des ondes courtes et de l’ultra-miniature, on ne tardera plus à découvrir micro-puces et caméra dans les lunettes !
MOSY