Les corvées d’eau de la population de Lebghour sont désormais derrière elle. Ceux qui se déplaçaient, à six ou sept kilomètres de leur domicile,  pour s’approvisionner en eau potable, à dos d’âne ou de chameau, disposent, depuis le début du mois de Ramadan, de leur propre forage. C’est la concrétisation d’un projet que feu le député Mohamed Ahmed ould Hamoud, avait lancé, il y a quelques années, peu avant son décès. « Ce projet lui tenait à cœur », témoigne un de ses neveux, « et nous avions le devoir, voire l’obligation, de le parachever, pour sa mémoire ». Une réserve sera construite sous peu et un équipement solaire installé sur les lieux, indique la même source. En attendant, les populations disposent d’une potence pour puiser l’eau.

D’une profondeur de près de 70 mètres et d‘un débit de 9 m3/heure, le forage aura coûté près de six millions d’ouguiyas et fonctionnera au fil du soleil. L’eau sera gratuite », indique Moustapha ould Hamoud, ancien ministre et homme d’affaires qui a fait réaliser l’ouvrage pour la localité. Une localité que ses habitants commençaient à fuir, à cause, justement, du problème d’eau. Mais, grâce au forage, Lebghour commence déjà à voir sa population augmenter : le village est situé dans la banlieue de Tidjikja, à quelque sept kilomètres ; éleveurs et habitants de la préfecture y voient, désormais, une bonne raison de s’y installer ou d’y bivouaquer.