Face à la situation économique difficile d’un pays saigné à blanc, les responsables se lancent dans une campagne de communication artisanale, avec un inévitable effet boomerang.
Nouvelle illustration avec cette sortie du ministre de l’agriculture, Brahim Ould MBareck Ould Mohamed Moctar, qui s’exprimait vendredi à Kaédi devant les acteurs de la filière rizicole.
En vue de favoriser et de protéger la production nationale de riz et répondre aux aspirations des consommateurs, le gouvernement a pris une série de décisions.
Des mesures qui portent « sur les prix consentis aux producteurs, qui vont désormais de 103 ouguiyas à 80 ouguiyas le kilogramme, la fermeture des frontières nationales aux riz importé, la hausse de la pression des droits de douane sur le riz importé et la création prochaine d’un établissement dédié à l’assurance agricole dont le capital sera détenu par le public, avec la participation des opérateurs privés ».
Un seul discours décousu à travers lequel on prétend avoir fermé les frontières nationales au riz importé, et augmenté la pression des taxes douanières sur la même marchandise.
Nouvelle perle après la bourde du ministre des finances relative à une prétention de couverture de 75% de nos besoins en riz.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !