Tentative de hold up à Capitale
Mercredi 29 Juillet, le centre-ville grouille de monde, comme d’habitude, et un énorme embouteillage bloque la circulation au niveau de Capitale. A l’intérieur de l’agence de la Société générale, sise à l’immeuble Denebja, quelques rares clients vaquent à leur compte respectif. Soudain, deux jeunes hommes au visage enturbanné font irruption et se dirigent, tout droit, vers les caisses ouvertes, tenues par deux dames. Une fois au guichet, les voilà à sortir leur poignard. Apeurées, les caissières fuient vers l’intérieur de la banque en criant au secours. Ceux des clients qui veulent fuir sont sommés de faire marche arrière par deux complices des bandits qui font le guet à la porte. Tension extrême, durant une bonne dizaine de minutes, avant que des éléments de la sécurité, épaulés par de braves clients, ne fassent fuir les malfaiteurs.
Un courageux agent de sécurité réussit à arrêter le chef de la bande qui tente de s’éclipser, après avoir couvert la fuite de ses hommes. Sa fouille permet de découvrir une arme à feu cachée sous sa chemise. Alertés, des éléments du commissariat de police de Tevragh Zeïna 1 viennent dresser constat et arrêter le suspect qui sera identifié au poste. Il s’agit d’un repris de justice sorti, il y a peu, de prison. Son audition permet d’arrêter le reste de la bande. Ils avaient, selon leurs propres aveux, l’intention de braquer les caissières et d’emporter le contenu de leurs caisses. Après quelques jours en garde à vue au commissariat, ils ont été déférés puis écroués.
Une voiture du GGSR percute exprès une autre :
Il y a quelques jours, une Toyota Avensis de couleur verte, immatriculée 1810 AS 00, est garée chez un réparateur de pneus, en face du siège de la wilaya-sud de Nouakchott. Soudain, une Hilux du Groupement général de la sécurité routière passe tout près du véhicule garé. Elle le dépasse pour s’arrêter quarante mètres environ plus loin. Deux « Misgharou » en descendent, au moment où l’Avensis démarre. « Arrêtez ! », ordonnent les policiers de la route. Le chauffeur obtempère, coupant aussitôt le moteur. « Nous allons parquer votre véhicule à la fourrière, pour cause de verres fumés », lancent-ils. C’est alors que la Hilux du GGSR fait marche arrière et vient brutalement percuter le devant de la voiture garée, cassant ses deux phares et son calendre. Hélés par leurs collègues, les deux « Misgharou » rembarquent dans leur véhicule qui démarre sur les chapeaux de roue, sans se soucier des protestations des deux jeunes occupants de l’Avensis qui continueront à crier un bon moment, alors que les éléments de la sécurité routière ont bel et bien pris la poudre d’escampette, sans un mot d’explication. Encore moins d’excuses, évidemment…
Un as du vol de voiture sous les verrous
Comme nous le pressentions dans une de nos dernières éditions, le mois béni du Ramadan a bel et bien connu une nette recrudescence du vol de voitures. C’est par dizaines qu’on en a dénombré le méfait, partout dans la ville. Il y a quelques jours, une patrouille de la gendarmerie arrête un suspect sur l’axe Aziz. La voiture qu’il conduit a été déclarée volée en plusieurs commissariats de police. Transféré au commissariat central de la zone sud-Arafat 2, le présumé voleur est identifié : Saddam, un fameux récidiviste, libéré de prison tout juste avant le Ramadan et précisément spécialisé dans ce type de méfaits. Au cours de son audition, il avoue plusieurs vols de véhicules dont la police pourra récupérer quelques-uns. Depuis l’annonce de cette arrestation, c’est la ruée des propriétaires lésés vers le commissariat d’Arafat 2, pour essayer d’avoir quelque nouvelle de leur voiture et la grande foule continue de s’y rassembler autour. Rappelons que les deux barons de ce genre de vol, Moïssa « Chassis » et El Vervar, dorment actuellement en prison. Avec l’arrestation de Saddam, ce phénomène connaîtra certainement une baisse sensible. On l’espère, du moins.
Mosy