Après la sanglante répression de sa marche pacifique de jeudi dernier, le mouvement abolitionniste a décidé désormais d'« accentuer la pression dans la rue, sur le plan judiciaire et diplomatique. Cette décision concertée a été prise par le comité exécutif et les militants de l'IRA ». L'annonce a été faite par Diop Amadou Tidjane, le mardi 4 Août, en conférence de presse.
Selon l'ancien directeur de campagne du candidat Biram Dah Abeïd, les intimidations du pouvoir, de quelque nature que ce soit, ne sont de nature à entraver la liberté d'action de son organisation et les réclamations légitimes et les aspirations des militants. « Nous défendrons nos droits jusqu'à la dernière goutte de sang. Nous sommes déterminés à ne renoncer à aucune option légitime, pour libérer nos camarades », a-t-il averti. Et de lancer un appel aux militants à ne pas céder aux provocations des forces de l'ordre et à poursuivre leurs actions pacifiques de protestation.
Quant aux conseils de Biram Dah Abeid et Brahim Bilal Ramdane, ils ont dénoncé « la gestion arbitraire et politique du dossier des détenus qui n’a connu », déplorent-ils, « aucune suite depuis la condamnation » de leurs clients. Ils regrettent le rejet de leur demande de liberté provisoire, introduite le 23 Avril dernier, et la décision prise, par la Cour Suprême, de « transférer » la requête des détenus auprès de la juridiction d'Aleg.