La présidente de l’Association des Femmes Volontaires du Développement (AFVD), Mme Sedy Camara, a livré un vibrant plaidoyer en faveur de « l’intégration de la fistule obstétricale dans les cas d’extrême indigence, avec la création d’une ligne budgétaire nationale », dans un entretien avec plusieurs organes de presse.
Au cours des dernières années, l’ONG, dirigée par Mme Camara, a été très active dans la lutte contre la fistule obstétricale, avec le soutien du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). Ainsi, dans la région de Kiffa (600 kilomètres au Sud/Est de Nouakchott), elle a permis de repérer prés de 200 femmes porteuses de fistules, qui ont été par la suite soignées et complètement guéries grâce à l’installation d’un bloc opératoire équipé par l’UNFA au sein de l’hôpital régional.
Ces femmes bénéficient par la suite d’un appui financier pour créer des Activités Génératrices de Revenus (AGR) permettant leur réinsertion sociale après la stigmatisation liée à la pathologie.
« Cette ligne budgétaire devrait contribuer grandement à l’éradication d’une maladie fortement liée à la pauvreté : mariage précoce, grosses sans suivi prénatal, arrivée tardive dans des structures sanitaires et prise en charge tardive des femmes en situation de travail ».
La fistule obstétricale, rappelle-t-on, est une lésion résultant de mauvaises conditions d’accouchement, qui se traduit par l’apparition d’une communication anormale entre la vessie et le vagin et se manifeste par une incontinence.
Sage femme de profession, Mme Sedy Camara exercice depuis une trentaine d’années.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !