Mauritanie/ASECNA : série d’inauguration d’infrastructures

25 July, 2015 - 09:39

Avant le début des Réunions Statutaires organisées à Nouakchott, le Directeur Général de l’ASECNA a procédé à l’inauguration d’infrastructures réalisées par l’ASECNA en Mauritanie.

Tout d’abord à Nouadhibou où Monsieur Amadou Ousmane GUITTEYE, accompagné du Ministre de l’Equipement et des Transports, Isselkou Ould Ahmed Izid Bih, du Directeur Général de l’Autorité de l’Aviation Civile et du Directeur de Aéroports de Mauritanie et de DGDI s’est rendu pour inaugurer des équipements  essentiellement constitués:

• D’un bloc technique et d’une tour de Contrôle dont la réalisation a coûté 1.838.535.148 Ouguiyas soit près de 2 milliards de FCFA

• D’une station synoptique d'observation météorologique et de ses voies d'accès pour près de 411.612.347 Ouguiyas soit 300 millions FCFA

• De nouveaux moyens de communication VHF et VSAT et Mini CAT pour 380  millions FCFA

• De véhicules de lutte contre l’incendie dont le coût cumulé avec ceux déployés à Nouakchott s’élève à un peu  plus de487.836.855 Ouguiyas soit 900 millions de FCFA.

En plus de ces infrastructures déjà réalisées, le Directeur Général a procédé à la pause de la première pierre d’une base sécurité et lutte contre l’incendie (SLI) constituée d‘une caserne de pompiers, d’aires d'entraînement, d’un forage et de voiries pour plus de 800 millions de FCFA. Le 23 juillet est intervenue l’inauguration des nouveaux bâtiments de la Centrale Electrique à hauteur de plus de1.264.067.243 Ouguiyas soit 2 milliards de FCFA et du Centre de Contrôle Régional (CCR) de l’Aéroport International OUMTOUNSY de Nouakchott pour plus 2.284.911.624 Ouguiyas . Le CCR dont la construction du bâtiment est achevée sera entièrement équipé en matériels techniques de dernière génération et sa mise en service entrainera la sectorisation de l’espace géré par l’actuel centre de Nouakchott. Cette sectorisation  entrainera des améliorations certaines au plan de la sécurité aérienne et de la fluidité des opérations du contrôle aérien. La centrale sera équipée de deux groupes électrogènes d’une puissance de 650 KVA chacun permettant d’assurer l’alimentation en énergie électrique de toute la zone technique du nouvel aéroport et l’ensemble des systèmes de communication, de surveillance concourant à la gestion du trafic dans l’espace aérien sous la responsabilité du centre de Nouakchott.

Enfin, le Directeur Général a procédé à l’inauguration d’un radar équipé de groupes électrogènes et d’un simulateur de contrôle pour un montant de 1 milliard 960 millions de FCFA. Le système permettra une visualisation du trafic évoluant dans l’UTA,  d’où  une amélioration de l’efficacité et de la sécurité de la gestion du trafic.  Le radar fournit dans sa zone de couverture les positions des aéronefs équipés de transpondeur. En dehors de la portée radar, le système donnera des positions ADS des aéronefs connectés et des positions « plan de vol » de ceux qui ne le sont pas. Le CPDLC (Contrôleur Pilot Data Link Communication) dont il est doté permettra les échanges avec les aéronefs équipés, réduisant ainsi les pertes de communications. Il est en outre doté d’outils d’aide à la détection des conflits pour la gestion du trafic aérien.

D‘autres projets sont en cours  en Mauritanie et devraient être réalisés dans les prochains mois. Il s’agit de :

 

•L’acquisition d’une station météorologique aéronautique pour le nouvel aéroport de Nouakchott pour plus de 450 millions FCFA ; 

•L’acquisition de nouveaux moyens de communication HF pour plus de 400 millions FCFA ;

•L’acquisition d’aides à la navigation (ILS/DME et CVOR à Nouakchott, de CVOR solaires à Néma et Zouerate) pour un montant de 1 milliard 640 millions de FCFA ;

•L’acquisition de nouveaux moyens de communication VHF pour plus de 400 millions FCFA pour la mise à niveau des stations déportées d’Atar, BirMoghrein, Lemghayti et Tidjikja.

Il convient d’évoquer également des projets innovants entrant dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’Orientation Stratégique  de l’ASECNA  et qui sont actuellement  à l’étude ou en cours d’exécution parmi lesquels : 

•​La Visioconférence ;

•​La mise en œuvre de procédures PBN ; 

•​Les études GNSS ou navigation par satellite ;

•​La rationalisation de la gestion de l’espace aérien.

A ces infrastructures et équipements techniques, il faut ajouter la formation. Dans ce domaine, la quasi-totalité des cadres et techniciens  ont été formés à la maitrise technique et opérationnelle de ce nouveau matériel.

A l’issue de ces inaugurations, le Directeur Général a indiqué que tous ces investissements pour équiper les centres opérationnels de l’ASECNA et assurer la formation de ressources humaines hautement qualifiées participent de la volonté de l’Agence de fournir des services qui répondent aux standards internationaux. Le directeur général a salué, lors d’un discours prononcé à cet effet, «  l’esprit révolutionnaire de la conception de cet aéroport qui au départ ne paraissait pas sérieux  mais finira par devenir  un exemple particulier. En effet, le contribuable et l’usager n’ont pas déboursé une ouguiya donc pas de consommation sur avance de l’Etat. L’Etat n’a pas fait payer les usagers avant les prestations ».

Amadou Ousmane Guitteye a invité les ministres des Etats membres à visiter le Nouvel aéroport de Nouakchott et à s’en inspirer afin de réaliser un investissement de cette nature.

Il a noté que c’est pour la première fois que l’ASECNA investit dans un nouvel aéroport. Le CCR est doté d’une centrale électrique et une plateforme d’infrastructures d’importance capitale.

Le directeur général de l’ASECNA souhaite un renforcement des moyens de surveillance de cet espace mais aussi mettre à niveau la sécurité qui reste, dit-il, le maître mot de l’ASECNA. Il a prédit que le nouvel aéroport sera le pool de la sous-région au cours des prochaines années. Ces infrastructures contribueront, fait remarquer Hamoud Ould Lekhdeyim, le représentant de l'ASECNA en Mauritanie, à l'évolution de la performance de l'aéroport de Nouadhibou. Ce qui, avance-t-il, aura des répercussions positives sur le développement de la ville devenue récemment zone franche.

THIAM Mamadou