Selon les statistiques du gouvernement mauritanien, le taux du chômage dans le pays ne dépasserait pas 10%. Or, il ya sept à huit ans, il était selon les rapports des institutions internationales de 34%. Du coup d’état de 2008 à aujourd’hui, c'est-à-dire en 7 ans presque jour pour jour, les nouvelles autorités l’auraient résorbé de 24%, ce qui en terme de nombre d’emplois signifie que plus de 400.000 opportunités de travail ont été créées et auxquelles des chômeurs ont accédé. Suivant cette logique, en 2018, il n’y aurait plus de chômeurs en Mauritanie. En 2015, la France affiche un taux de chômage de 24% et l’Espagne avoisine les 30%. Selon les données du gouvernement mauritanien, la Mauritanie fait mieux que ces deux pays d’Europe qui disposent de très bonnes politiques d’emplois et d’accès au travail. Puis dans quels secteurs le recrutement a-t-il permis de réaliser une si extraordinaire prestation ? A titre indicatif, la police nationale se prépare à organiser un concours de recrutement de 200 agents de police. Pour recevoir les dossiers de candidatures, trois centres (Aleg, Nouadhibou et Aioun) ont été ouverts. Au niveau du centre d’Aleg, les postulants dont certains ont des diplômes de bac, de deug ou de maîtrise ont dépassé la quinzaine de mille. Pour le dépôt, les candidats venus de Nouakchott et du sud (Trarza, Gorgol et Guidimakha) commencent les rangs à partir de deux heures du matin. La Commission nationale des examens vient de remettre son rapport au premier ministre pour l’exercice 2015. Selon ce rapport, cette commission a organisé des concours pour le recrutement de 1941 fonctionnaires. Les Mines, la Pêche et autres n’emploient qu’au compte-gouttes. Qui veut-on tromper ? Il est vrai que la réalisation des OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement) est pour cette année. Si celui qui raconte l’histoire est fou, celui qui l’entend doit être raisonnable.