Certains habitants du quartier chic de Tevrag Zeina se plaignent, depuis quelques temps de la présence, aux abords de la route de Nouadhibou des camions de sable et de coquillage destinés à la construction des chantiers. Ceux qui empruntent la route dite de Nouadhibou observent, depuis peu, l’installation de ces camions. Ces camions qu’on voit stationnés aux abords des grands axes très passants squattent l’espace vital des maisons, obstruent les rues, masquent les commerces, et peuvent même occasionner, dans leurs mouvements ou même sur place, des accidents mortels, se plaint un résident du quartier. Les chauffeurs et manœuvres à bord accourent, chaque fois qu’un véhicule gare à leur hauteur, soit pour chercher une ou des charges de ce matériau de construction.
Les taxis et autres conducteurs ont du mal à se garer à cause de leur stationnent tout près du goudron. A en croire un voisin de ces engins, quand vous leur demandez de vous laisser un peu d’espace pour vous garer devant votre maison, ils vous rétorquent que l’espace n’est pas le vôtre, il est public, ils n’hésitent à en découdre si vous insistez. Dans un « pays normal », certaines catégories de véhicules ne peuvent accéder au centre-ville qu’à certaines heures tardives de la nuit. En Mauritanie, pays du « désordre » par excellence, aucune réglementation ne vient mettre de l’ordre dans ce désordre rampant. Et pourtant, rappelle notre interlocuteur, le gouvernement avait pris la décision d’interdire la circulation de ces gros engins à certaines heures de la journée. Hélas, il a fait machine arrière; les propriétaires y seraient certainement pour quelque chose.
Les transporteurs de sable et de coquillage qui stationnaient dans les alentours de la centrale thermique de Nouakchott et quelques autres points de la banlieue ont décidé, depuis quelques temps de se rapprocher des grands chantiers de la capitale, la ville grandissant vers le nord et l’extraction de sable sur le cordon dunaire de la mer est interdite depuis quelques années. Ainsi, ils s’évitent de longues distances à parcourir et des embouteillages monstres de la capitale.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !