Faits divers… Faits divers… Faits divers…

2 July, 2015 - 03:47

Nouveau cambriolage à proximité d’un commissariat

Au mois béni de Ramadan, la nuit, les risques de vols sont, d’habitude, minimisés : beaucoup de gens veillent jusqu’à l’aube. Du coup, les voleurs inversent, eux aussi, leur rythme de vie, s’endormant, en général, très tôt, pour pouvoir se réveiller le matin de bonne heure et opérer pendant que tout le monde roupille.

Le quartier Virage ould Greïmich se trouve à moins de deux cents mètres du commissariat de police d’Arafat 2, siège dela nouvelle direction Région-sud. Ses habitants se croyaient vraiment à l’ abri contre les malfaiteurs. Juste avant le Ramadan, un dépôt de bonbonnes de gaz butane en plein air y fut pourtant pillé. Les limiers du commissariat promirent de mettre, au plus tôt, la main sur les coupables. Sans résultat, jusqu'à présent. Et voilà nos pandores à nouveau nargués ! Samedi 27 Juin, vers quatre heures du matin, une boutique de femmes, face au dépôt cambriolé, a été mise à sac ! Une centaine de voiles dont certains de grande valeur, des sacs à main, des chaussures et autres robes de luxe, tout a été emporté, jusqu’au tapis de la boutique ! Nouvelle déclaration au commissariat et nouvelle promesse d’arrêter les coupables. Déçues, les victimes se sont adressées aux marabouts. La suite sera-t-elle meilleure ?

 

Une femme accusée du meurtre de… sa grand-mère !

L’opinion publique a toujours en mémoire ce jour de Novembre 1991 où le cadavre de la vielle Yahjebouha avait été découvert, dans sa chambre de la Médina H. Beaucoup de rumeurs avaient circulé autour de ce meurtre, avant que l’accusation ne soit portée contre le propre fils de cette femme sans problèmes… Depuis – Al Hamdoulillahi ! – aucun nouveau cas de matricide ne fut déploré. Mais, tout dernièrement, à Rdheidiyi, un petit village aux environs de Barkéol, Fatimetou, une octogénaire,est découverte morte, crâne fracassé. Sa famille l’évacue à l’hôpital de Kiffa, déclarant, aux autorités, qu’elle est tombée d’un âne. Le rapport légiste va cependant démentir cette assertion, établissant, sans l’ombre d’un doute, que la vieille a été frappée sur la tête avec un objet tranchant. Une enquête est aussitôt ouverte par la gendarmerie et une suspecte arrêtée : Oum El Khairat mint Cheikh, quarante ans, petite fille de la victime.

Au cours de son audition, elle reconnaît avoir battu sa grand-mère  avec une barre de fer car, explique-t-elle,« elle l’empêchait de dormir ». Les membres de cette pauvre famille déclarent que la suspecte souffre de problèmes psychiques. Plusieurs habitants de son village affirment, cependant, qu’elle détiendrait toute ses capacités mentales. En tout cas, le juge d’instruction du tribunal de Kiffa a décidé de la placer sous surveillance judiciaire, car il n’y a pas de prison pour femme dans cette région.

 

Taxis-ville et taxis-banlieue

Les autorités ont tout fait pour organiser le métier de taximan à Nouakchott et ses environs. Des textes de régulation ont été publiés. Plusieurs mesures ont été prises, pour essayer de mettre un terme à l’anarchie que connaît le secteur de transport, en général, et, surtout, dans la capitale. Une peinture distinctive, un cachet et des papiers spécifiques sont censés contraindre tout celui qui veut faire le taxi-ville.

C’est d’autant moins au goût de certains fonctionnaires et autres employés qui s’adonnent à ce métier sous cape, que les éléments du Groupement de la sécurité des routes ne badinent pas avec la loi. Résultat des courses : gros problème de transport urbain. Les taxis en règle ne forment pas plus de vingt pour cent de l’effectif total. Ceux-ci peuvent se déplacer partout dans la ville sans crainte des nombreux contrôles du GSSR. Pour éviter d’être contrôlés, les clandos ne dépassent, quant à eux, que rarement le carrefour Madrid où ils déposent leurs passagers qui seront obligés de débourser à nouveau, après une longue attente, pour accéder à leurs bureaux. Au final, ce sont des files d’attente interminable, aux heures de pointe : dans les quartiers populaires, au matin ; en centre-ville, à la descente ; et, dans les deux cas, aux grands carrefours, synonymes de changement de véhicule. Les taxis-banlieue font la navette quotidienne entre Arafat, Toujounine, Tarhil, Riyad et le carrefour Madrid, surtout, juste le temps de collecter de quoi faire subsister la famille. « Même si l’on nous promet une grosse somme pour déposer des passagers à la capitale, on préfère ne pas y aller », affirme un taximan-banlieue. Ces carcasses sans papiers évitent les lieux censés abriter des postes de contrôle « Mesgharou », comme on dit en jargon du métier.

Mosy