Le monde est secoué par une vague de terrorisme quasiment inédite. Carnage à Sousse en Tunisie où un jeune déguisé en touriste a tué d’un coup 37 personnes dont essentiellement des occidentaux. Décapitation d’un patron français par son employé en Isère à Saint Quentin Fallavier en France. Yassin Sallihi, présumé coupable qui a commencé à reconnaître les faits, visait à faire exploser une usine de gaz qui employait trente quatre travailleurs. Attentat anti chiite dans une mosquée du Koweït qui a fait des dizaines de morts. Quelque part en Syrie et en Iraq, la vie est infernale et les attentats s suivent et se ressemblent tuant quotidiennement des centaines. Face à cette recrudescence, le monde occidental panique. C’est la débandade. Discours. Réunions ad hoc. Stupeur face à un ennemi insaisissable dont l’Etat Islamique (Daech) n’est que la moindre manifestation. La preuve, beaucoup des responsables des attentats les plus meurtriers à travers le monde n’ont jamais quitté les pays où ils perpètrent leurs actions. Chacun y va de sa stratégie. C’est pourquoi le mode opératoire varie selon l’auteur de l’attentat. En Afrique, Boko Haram sévit au Nigéria et dans une partie du Cameroun. Les Chebabs font la loi en Somalie et vont sur leur large et sur leur long dans la sous-région. En Afrique de l’Ouest, c’est la politique de l’autruche. Le mal est là, mais les gouvernants préfèrent ne pas le voir. Pour ne pas avoir à l’affronter pendant qu’il est encore temps. En Mauritanie, les pouvoirs publics choisissent la jubilation et l’autosatisfaction en déclarant à chaque occasion que le terrorisme est vaincu. Or, les filières de recrutement sont très actives. Le blanchiment d’argent est très visible à travers des enrichissements « taf taf» comme disent les junks et la prolifération de gros immeubles sortis de nulle part qui parsèment toute la capitale Nouakchott. Il y a quelques semaines, certains journaux et sites nationaux ont évoqué le départ en Syrie de jeunes Mauritaniens. Ce qui est sûr que les groupes internationaux de la délinquance et du terrorisme sont partout grâce aux réseaux sociaux et aux connexions qu’entretiennent les nébuleuses internationales comme AQMI, Daech, Boko Haram et autre Chebab. Et ce n’est pas en se voilant la face et en mettant à nu son ….comme l’autruche qu’on s’en prémunit.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !